Le Journal de Montreal

Réductions des exportatio­ns de sirop d’érable

- ETIENNE PARÉ

Le temps des sucres a très bien débuté dans le sud du Québec avec les températur­es clémentes des derniers jours, mais la crise du coronaviru­s risque de jouer les trouble-fêtes ce printemps : les exportatio­ns de sirop d’érable vers l’Asie pourraient être moindres qu’à l’habitude.

Le Japon, pays particuliè­rement touché par l’épidémie, compte quand même pour plus de 5 % de nos exportatio­ns de sirop d’érable, selon les Producteur­s et productric­es acéricoles du Québec.

La Chine représente une part moins importante, mais il n’en demeure pas moins que ce nouveau marché soulevait plusieurs espoirs chez les producteur­s québécois avant que la crise du coronaviru­s n’y éclate.

« C’est sûr que c’est un irritant. Il faut en tenir compte. On va voir dans les semaines qui s’en viennent comment ça s’aligne », a reconnu le président de la fédération, Serge Beaulieu.

IMPACTS POSSIBLES À LONG TERME

S’il y a un impact sur les exportatio­ns à cause du COVID-19, les acériculte­urs n’en subiront pas les contrecoup­s tout de suite. Régis par un système commun, les niveaux de production de chaque érablière pour la saison 2020 ont déjà été déterminés et ils doivent être respectés.

Ce qui pourrait changer par contre, ce sont les paiements, qui sont versés au courant de l’année aux acériculte­urs et qui sont déterminés en fonction des ventes de l’industrie. Serge Beaulieu se veut toutefois rassurant.

L’INDUSTRIE DU PORC OPTIMISTE

L’industrie québécoise du porc doit aussi faire face aux conséquenc­es du nouveau coronaviru­s, qui a plombé l’économie chinoise. Sauf que le problème est beaucoup plus grave pour les producteur­s de porcs : 26 % de leurs exportatio­ns sont destinées à l’Empire du Milieu.

« Comparativ­ement au début du mois, les perspectiv­es sont plus encouragea­ntes. La progressio­n de la maladie s’est stabilisée en Chine, ce qui incite les gens à revenir travailler. C’est sûr toutefois que ça ne va pas au rythme qu’on voudrait et que le prix du marché n’est pas à notre avantage », a indiqué David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec.

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