Le Salon du VR séduit les jeunes voyageurs
Une nouvelle clientèle attirée par ce qui se fait de mieux en matière de tentes-roulottes, roulottes et motorisés
Vieillissante il y a encore quelques années, l’industrie du camping réussit aujourd’hui à se renouveler grâce aux jeunes qui, influencés par le mode de vie en vogue sur les réseaux sociaux, sont de plus en plus nombreux à partir à l’aventure en véhicule récréatif.
« Les petits motorisés et les petites roulottes sont très populaires. Aujourd’hui, les jeunes parcourent l’Amérique du Nord, le Mexique, certains se rendent jusqu’au Pérou. On est très heureux de cette tendance-là », a observé Luc Vaillancourt, promoteur du Salon du véhicule récréatif (VR) de Montréal, qui se déroule ce week-end au Palais des congrès.
Pour l’occasion, les fabricants et les concessionnaires présentent aux campeurs la crème de la crème en matière de tentes-roulottes, roulottes et autres motorisés.
DES ROULOTTES DE LUXE
Certains modèles de VR, à peine plus grands qu’un Westfalia, ont été spécialement conçus pour les besoins de cette nouvelle clientèle, qui préfère le côté sauvage des virées sur la côte au confort des campings québécois quatre étoiles.
« On a mis des lumières extérieures comme, souvent, ces véhicules ne se posent pas sur des terrains de camping illuminés. On a aussi ajouté des crochets au plafond pour installer des planches de surf. Il faut aussi que ce soit plus simple : pour ces voyageurs, il est préférable que la toilette et la douche soient extérieures et qu’il y ait plus d’espace de rangement », a indiqué Dominique Nadeau, directrice générale de l’entreprise beauceronne Safari Condos, qui a fait sa renommée avec ses petits motorisés.
Évidemment, le Salon du VR attire aussi des amateurs d’un genre de camping plus luxueux.
Par exemple, on peut visiter des roulottes d’une quarantaine de pieds, aussi spacieuses qu’une maison mobile. Les prix peuvent parfois grimper jusqu’à 500 000 $ pour ces mastodontes.
« Ce qui est tendance, c’est la location sur place. Ça évite aux gens d’acheter des équipements. On remarque aussi que les gens font des séjours moins longs. Les gens qui ont des caravanes n’y vont plus nécessairement toutes les fins de semaine », a noté Jean Lessard, directeur général adjoint pour Camping Québec.
FAIRE DU CAMPING L’HIVER
Quoi qu’il en soit, certains continuent de ne jurer que par le camping, tellement qu’ils en font même l’hiver.
« Il y a 10 ans, le camping d’hiver, c’était 3-4 % de notre marché. Aujourd’hui, c’est 50 % », a estimé Yoland Lepage, propriétaire de Campeur Frédéric, qui modifie des véhicules récréatifs.
Équipées de fenêtres thermos, d’un réservoir d’eau fermé et d’un système de chauffage placé sous la roulotte, de sorte que le plancher est confortable rapidement, les roulottes quatre saisons sont habitables jusqu’à ce que le mercure à l’extérieur atteigne les -35 degrés Celsius, selon M. Lepage.
« Il y a quelques campings qui sont ouverts l’hiver. C’est populaire chez les gens qui font du ski ou de la randonnée », a-t-il expliqué, rappelant que la plupart du temps, le camping reste beaucoup plus abordable que l’hôtel.