Le Journal de Montreal

Une lutte à finir entre les Canadienne­s

La bataille pour déterminer qui occupera les dernières places au sein de l’équipe olympique s’annonce ardue

- JULIE ROY

À moins d’un malheur ou d’une énorme surprise, Ellie Black, Ana Padurariu et Shallon Olsen seront les fers de lance de l’équipe canadienne de gymnastiqu­e artistique cet été aux Jeux de Tokyo.

Les autres places restent à prendre et seront âprement disputées entre une poignée d’aspirantes. La lutte s’amorce d’ailleurs à l’Internatio­nal Gymnix, qui se poursuit jusqu’à dimanche au Complexe sportif Claude-Robillard.

La fédération Gymnastiqu­e Canada voit grand pour les Jeux de Tokyo, où elle vise rien de moins qu’une première médaille olympique pour les femmes. Selon David Kikuchi, entraîneur-chef de l’équipe féminine senior, le Canada a les moyens de ses ambitions.

« Nous n’avons jamais été aussi bien positionné­s pour gagner une médaille olympique aux compétitio­ns par équipe et individuel­les. Maintenant, on est des aspirants au podium.

Dans les dernières années, on a eu plus d’un athlète qui a fait les finales aux Mondiaux. L’équipe canadienne n’a jamais eu autant de profondeur. »

En effet, la Néo-Écossaise Ellie Black a établi un précédent en obtenant la médaille d’argent au concours complet des Championna­ts du monde de 2017, à Montréal. L’année suivante, l’Ontarienne Ana Padurariu décrochait l’argent à la poutre aux Mondiaux de Doha tandis que la Britanno-Colombienn­e Shallon Olsen terminait deuxième au saut. Pour sa part, l’Ontarienne Brooklyn Moors a atteint la finale au sol lors des trois derniers Championna­ts du monde.

UNE LUTTE À HUIT

Moors est très bien positionné­e pour compléter le quatuor qui représente­ra le Canada à l’épreuve par équipe, à Tokyo. Les gymnastes du pays pourraient obtenir deux autres places pour les épreuves individuel­les dans les prochaines semaines, via le circuit de la Coupe du monde et les Championna­ts panamérica­ins. Un poste de réserviste sera également en jeu. C’est là que les choses deviennent drôlement intéressan­tes.

En effet, c’est une lutte à huit qui se dessine entre les Québécoise­s Zoé Allaire-Bourgie, Laurie Denommée, Sophie Marois, Audrey Rousseau, Rose Woo et Victoria Woo, la Manitobain­e Isabela Onyshko et l’Ontarienne Emma Spence. Elles sont toutes en action cette fin de semaine à l’Internatio­nal Gymnix, sauf Allaire-Bourgie, qui se remet d’une blessure à un genou.

« Elles peuvent toutes croire en leurs chances, a dit Kikuchi. Particuliè­rement si on réussit à aller chercher d’autres places. Ça ira à celles qui arrivent à mieux performer dans les trois prochains mois. »

Les Championna­ts canadiens, qui auront lieu en mai à Gatineau, permettron­t de déterminer qui fera l’équipe.

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PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD Victoria Woo détient actuelleme­nt une petite longueur d’avance sur ses rivales en vue de la qualificat­ion olympique.

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