Au téléphone pour rassurer les aînés
La mairesse de Mercier et ses collègues appellent les 1600 résidents âgés qui sont confinés à domicile
« S’il va là-bas, il va mourir ! » lance un homme affolé au bout du fil. Des appels à l’aide comme celui-là, on en entend des centaines par jour à la mairie de Mercier alors qu’une cellule de crise est en place pour rassurer tous les aînés de cette ville.
Mercier, sur la Rive-Sud, s’est donné la mission de rester en contact avec ses quelque 1600 aînés (âgés de 70 ans et plus) confinés à domicile à cause du coronavirus. Une vingtaine de personnes, incluant des élus, mais aussi des bibliothécaires et des brigadiers en quarantaine, se sont lancés lundi dans un blitz d’appels téléphoniques qui s’est terminé hier.
« Et on recommence demain à appeler tout le monde [...] On veut s’assurer que tous nos citoyens sont corrects. Il y en a qui ont pleuré au téléphone quand on les a appelés la première fois tellement ils étaient contents que quelqu’un se préoccupe d’eux », explique la mairesse Lise Michaud, qui a donné son numéro de cellulaire à plusieurs citoyens lors d’une série d’appels à laquelle a assisté.
VAGUE D’ENTRAIDE
La Ville a aussi communiqué avec les commerçants et des organismes de son territoire pour avoir une liste à jour des services disponibles, qui est partagée lors de chaque appel.
On tente aussi d’aider lorsque c’est possible. « Hier [mardi], un aîné m’a dit qu’il voulait un thermomètre, mais qu’il n’osait pas sortir le chercher. J’ai appelé la pharmacie pour demander de lui en livrer un », illustre le conseiller municipal Philippe Drolet.
Mercier n’est pas la seule ville à faire preuve de créativité pour venir en aide à ses citoyens les plus vulnérables. Sur la Rive-Nord, des employés municipaux de Terrebonne s’impliquent dans la popote roulante et vont livrer des repas à domicile.
De son côté, Plessisville, dans le Centre-duQuébec, a mis en place un système de livraison de nourriture et de médicaments pour sensibiliser sa population vieillissante à l’importance du confinement. Des bénévoles viennent en renfort aux épiceries, pharmacies et restaurants jusqu’à 200 fois par jour en moyenne.
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