Des commerçants veulent la fin du plafond de 100 $ pour PayPass
Des commerçants encouragent les paiements sans contact pour limiter la propagation du coronavirus et demandent de faire augmenter temporairement la limite actuelle de 100 $ par transaction.
De plus en plus de commerçants refusent maintenant les paiements en argent comptant, mais aucun mot d’ordre généralisé n’a été ordonné.
« Les gens sont nerveux sur l’ensemble des contacts avec la clientèle et on les comprend, c’est normal », souligne Jean-François Belleau, porte-parole du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD).
Pendant ce temps, les clients, eux, hésitent à toucher du doigt les numéros de l’appareil Interac pour entrer leur NIP.
INTERAC
La solution est donc de favoriser les transactions par PayPass, croit le CCCD. Le Conseil a d’ailleurs fait la demande hier à l’entreprise Interac afin de faire augmenter temporairement la limite pour les transactions, qui est actuellement fixée à 100 $.
« On n’a pas statué sur un montant du seuil, mais ce qu’on demande est d’ouvrir la porte à une augmentation », explique M. Belleau, porte-parole du Conseil.
Ce seuil existe pour « limiter les dégâts » en cas de fraude, reconnaît M. Belleau.
« Mais dans le contexte actuel, ça nous apparaît être le gros bon sens », ajoute-t-il.
PAS SANS RISQUE
« C’est sûr que ça augmente le risque, mais on peut penser que les banques pourraient faire plus de surveillance », affirme Messaoud Abda, expert en criminalité financière.
Pour limiter les impacts négatifs, il suggère de relier les transactions à son téléphone.
« Par exemple, pour moi, si mon téléphone n’est pas présent quand je passe ma carte Amex, elle ne passe pas », illustre-t-il.
D’autres banques offrent aussi la possibilité de recevoir un message texte lors de transactions PayPass qui sortent de l’ordinaire.
Pour sa part, malgré la crise, Interac s’est contentée de dire qu’elle travaillait à « aider les consommateurs à effectuer des transactions en utilisant leur mode de paiement préféré », en se gardant toutefois de confirmer si elle était ouverte à envisager cette option.
L’Association des banquiers canadiens n’a pas répondu à nos questions.