Le Journal de Montreal

Fini les signatures lors de la livraison d’un colis

Des entreprise­s souhaitent limiter les contacts avec les clients

- CAROLINE LEPAGE Collaborat­ion spéciale

Les livreurs ne font plus signer les clients avec l’appareil électroniq­ue lors de la réception des colis à la porte pour éviter de propager la COVID-19 avec un stylet contaminé.

« On a interrompu complèteme­nt cette pratique. À la place, on demande le nom du client et on l’inscrit à la main […]. On ne veut pas être un vecteur de contaminat­ion », indique Gaël Radier, propriétai­re de Courrier SLR, une entreprise de livraison dans la région de Montréal.

Tous les transporte­urs avec lesquels Le Journal s’est entretenu ont adopté cette pratique, recommandé­e par l’Agence de la santé publique du Canada.

« On veut protéger nos employés avant tout », communique Charles

Quesnel, directeur général de Nationex, qui compte 250 livreurs au Québec.

Ceux-ci sont en contact direct avec plusieurs clients et ils ont reçu des gants pour manipuler les colis et ouvrir les poignées de porte, dit-il.

On a aussi distribué des produits pour se désinfecte­r les mains et l’équipement.

AUCUN ÉCHANGE

Chez Postes Canada, les livreurs mettent désormais les paquets dans la boîte aux lettres ou à la porte, si c’est sécuritair­e, pour éviter d’échanger avec des gens porteurs de la COVID-19.

L’Agence de la santé publique du Canada recommande même de déposer les colis à une distance de deux mètres.

Lundi matin, pas moins de 8 % des employés de Delivro, une entreprise de livraison qui dessert principale­ment l’est du Québec, manquaient à l’appel.

Selon le vice-président, Maxim Lortie, c’est du jamais vu. Toutefois, le personnel s’était absenté uniquement pour s’occuper de ses enfants, puisque les écoles et garderies étaient fermées. Aucun membre de l’équipe n’était atteint de la COVID-19.

PAS DE PANIQUE

Un seul livreur, âgé de 68 ans, a demandé congé parce qu’il préférait protéger sa santé, ce que l’entreprise comprenait parfaiteme­nt.

« Nos livreurs s’exposent à des risques. On veut limiter l’impact. On a la santé de tout le monde à coeur », dit M. Lortie.

Chez Nationex, la prévention est de mise et le positivism­e aussi.

« On demande à nos employés d’être de bons ambassadeu­rs et de ne pas céder à la panique », ajoute M. Quesnel.

 ?? PHOTOS COLLABORAT­ION SPÉCIALE, CAROLINE LEPAGE ?? Daniel Bernier, livreur pour Nationex, porte des gants et a cessé d’utiliser l’appareil électroniq­ue mortaise) qui sert à confirmer la réception des colis en faisant signer les clients avec un stylet. (en
PHOTOS COLLABORAT­ION SPÉCIALE, CAROLINE LEPAGE Daniel Bernier, livreur pour Nationex, porte des gants et a cessé d’utiliser l’appareil électroniq­ue mortaise) qui sert à confirmer la réception des colis en faisant signer les clients avec un stylet. (en

Newspapers in French

Newspapers from Canada