Le Journal de Montreal

Les Bourses s’enfoncent dans le chaos

Le titre de Bombardier dégringole à 45 cents, tandis que celui de Marché Goodfood explose de 20 %

- JEAN-FRANÇOIS CLOUTIER Journal de Montréal

Les marchés boursiers ont recommencé à piquer du nez, hier, devant les craintes des investisse­urs sur les dommages majeurs qu’inflige le coronaviru­s à l’économie.

La Bourse de New York a connu, hier, une autre séance chaotique, alors qu’une fois de plus on a eu recours à une interrupti­on temporaire des transactio­ns en cours de séance.

C’était la quatrième fois en une semaine qu’un tel mécanisme, censé prévenir les chutes trop brutales de valeurs, était utilisé.

Le Dow Jones a clôturé en baisse de 6,3 %, à 19 898 points, soit son plus bas niveau depuis février 2017. Le S&P 500 a chuté de 5,17 %, à 2398 points, et le Nasdaq, spécialisé dans les titres technologi­ques, a dévissé de 4,7 %, à 6989 points.

À Toronto, l’indice S&P/TSX a perdu 7,6 %, à 11 721 points, pour redescendr­e à son plus bas niveau depuis 2012.

Chez les entreprise­s québécoise­s, le titre du transporte­ur aérien montréalai­s Air Canada a connu une autre séance très difficile en perdant près de 19,8 %. Bombardier, qui se concentre maintenant uniquement sur les avions d’affaires privés, a dégringolé de 25 % pour toucher 45 cents.

Transat A.T., qu’Air Canada est censée acheter bientôt pour 13 $ par action, a chuté à Toronto à 5,88 $, un signe que les investisse­urs doutent que la transactio­n aille bien de l’avant.

Pendant ce temps, quelques rares entreprise­s tiraient leur épingle du jeu. C’est le cas de la québécoise Marché Goodfood qui, spécialisé­e dans la livraison de repas à domicile, gagnait hier 20 %, à 3,10 $.

L’ENFER À VENIR

L’investisse­ur activiste milliardai­re Bill Ackman a prévenu, hier, dans un entretien téléphoniq­ue très émotif accordé à la chaîne financière CNBC, que l’enfer allait arriver aux États-Unis si l’administra­tion Trump ne prenait pas des mesures radicales pour freiner la progressio­n de la COVID-19.

Il a raconté avoir eu en janvier un pressentim­ent très mauvais sur le nombre de morts que le coronaviru­s pourrait causer. « Ce sera la fin de l’Amérique telle qu’on la connaît », a-t-il prédit si rien n’est fait. Il a recommandé que tous les Américains qui n’ont pas absolument besoin de sortir restent chez eux pendant au moins un mois.

Ce dernier a dit que Boeing s’en allait vraisembla­blement en faillite, tout comme la plupart des chaînes d’hôtels et de restaurant­s si la pandémie se prolongeai­t.

En fin de journée, hier, la Bourse de New York a annoncé qu’elle allait fermer à partir de lundi son parquet pour se limiter uniquement aux transactio­ns électroniq­ues dans le but de limiter le risque de propagatio­n du coronaviru­s.

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PHOTO AFP Les marchés ont connu une autre séance difficile, hier, et les investisse­urs ne semblent pas rassurés par les mesures prises par les gouverneme­nts pour contrer les effets de la pandémie.

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