VINCENT DESHARNAIS PR END SA QUARANTAINE AU SÉRIEUX
Le défenseur québécois a vu la ECHL mettre fin à sa saison en raison de la pandémie
Vincent Desharnais a vécu une première saison professionnelle remplie de hauts et de bas. L’annulation du reste de la saison dans la Ligue de la Côte Est en raison de la pandémie de coronavirus est venue jeter un pavé dans la mare.
Après une dernière rencontre avec son entraîneur et ses examens médicaux, le défenseur québécois était tout de même heureux de mettre le cap sur Montréal mardi soir. Dès son arrivée à la maison, il s’est mis en quarantaine de façon volontaire.
« Je vais profiter de ces deux semaineslà surtout pour me reposer, a expliqué Vincent Desharnais lors d’un entretien téléphonique avec Montréal. J’ai été cédé au Thunder de Wichita après un séjour à Bakersfield [8 mars].
« Je suis allé rejoindre l’équipe à Kansas City pour un match. Puis, on a fait 15 heures d’autobus pour aller jouer un match à Fort Wayne et autant pour revenir à la maison. Notre saison était suspendue, puis annulée quelques jours plus tard. »
ENTRE DEUX CHAISES
Le colosse de 6 pieds 7 pouces et 227 livres s’est promené pas mal aux États-Unis au cours des dernières semaines. Est-ce qu’il a des craintes face au coronavirus ?
« Ce qui m’inquiète, ce n’est pas moi. Je prends toutes les précautions, a-til mentionné. Ce sont plutôt les autres qui ne font pas attention, comme les adolescents qui se croient invincibles.
« Tu ne restes pas chez vous pour toi, mais bien pour tes parents et tes grands-parents. Les miens ont 91 et 95 ans, et je ne prendrai pas la chance d’aller les visiter avant la fin de ma quarantaine. »
Desharnais se retrouve dans une position particulière. Si les activités de la Ligue américaine reprenaient, il pourrait rejoindre les rangs des Condors de Bakersfield.
« L’adjoint du directeur général des Oilers m’a dit que je pouvais retourner à la maison sans problème, a expliqué le hockeyeur de Laval. Toutefois, je vais tenter de me garder en forme quand même.
« Je sais que ce ne sera pas évident parce que les gymnases sont fermés au Québec. Je me ferai un programme à l’ancienne, comme le faisait mon père dans sa jeunesse, avec des morceaux de bois et des briques.
« Pour ce qui est d’un possible retour au jeu, je ne sais pas ce qui va se passer. En fait, personne ne le sait, pas même les dirigeants de la ligue. »
CHOSES À TRAVAILLER
Desharnais revient plus tôt que prévu au Québec et ça fait son affaire.
Il aura plus de temps pour s’entraîner et peaufiner son jeu en prévision de la prochaine saison.
« Ce fut une année où j’ai appris sur l’aspect hockey, mais aussi sur moi-même. Lorsque tu passes 120 nuits dans une ville où il ne se passe pas grandchose, tu apprends à vivre dans le moment présent.
« Ce fut une saison de batailles mentales. Par contre, je suis motivé plus que jamais. L’histoire de ma carrière a toujours été de travailler dur pour atteindre mes objectifs.
« C’est encore la même chose chez les pros. Je sais que je peux jouer dans la Ligue américaine, mais je vais devoir travailler pour pouvoir être dans le top 6 des Condors l’an prochain. »