Le Journal de Montreal

Pas question pour lui d’être sur le chômage

- MICHAËL NGUYEN

Même s’il a perdu 100 000 $ de contrats dans les derniers jours, un traiteur montréalai­s ne veut rien savoir de l’assurance-emploi et tentera de relancer son entreprise, même si « les temps ne sont pas joyeux ».

« Pas de chômage, c’est non négociable. Je préfère mourir au bout de mon énergie plutôt que d’abdiquer », lance Randy Hernandez, propriétai­re avec sa conjointe de R-and-Y Chef Traiteur, dans l’est de Montréal.

Tout comme de nombreux commerces du milieu de la restaurati­on, M. Hernandez a vécu un tsunami dans la dernière semaine.

Avec toutes les mesures prises pour limiter la propagatio­n de la COVID-19, dont celles de confinemen­t et l’annulation de galas et spectacles, sa clientèle s’est effondrée. Il a aussi vécu des problèmes d’approvisio­nnement, avec une partie de la population qui s’est ruée dans les épiceries pour faire des provisions.

PAS NOTRE FAUTE

« Tous les contrats sont tombés, un à un, explique-t-il. C’est un sentiment amer de se dire qu’on est à zéro, pas parce qu’on a merdé, mais en raison de mère Nature. »

Malgré tout, M. Hernandez refuse de laisser tomber la serviette. Car si « les temps sont durs » et que la situation « n’est pas joyeuse », il veut autant que possible soutenir l’économie, à son échelle.

« Il faut trouver des solutions, il faut qu’on se retrousse les manches, qu’on se batte », dit-il.

Ainsi, il compte rouvrir son commerce la semaine prochaine, avec un seul employé. Au moins, dit-il, cela lui permettra de continuer à travailler, lui qui n’a jamais été au chômage de sa vie.

« On verra jusqu’à quand ça marchera, advienne que pourra, conclut-il. Il faut penser au futur, parce qu’il y aura un demain, même si on ne sait pas quand ce sera. »

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Traiteur
RANDY HERNANDEZ Traiteur

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