La COVID-19, terreau fertile pour les fraudeurs
Le stress et l’anxiété dus à la crise de la COVID-19 créent un terreau fertile pour les fraudeurs, prévient la Sûreté du Québec (SQ), en assurant qu’elle continuera à les pourchasser.
« C’est dans ces moments que les fraudeurs profitent de la peur des gens, mais on est là et on répond présent », affirme l’inspecteur Richard Gauthier en entrevue au Journal.
Faux textos d’institutions bancaires, fausses informations, hameçonnage : tous les moyens sont bons pour les fraudeurs qui cherchent à obtenir les informations personnelles de leurs cibles.
Cela leur permet de vider des comptes de banque ou encore de forger une fausse identité au détriment d’un citoyen.
Dans les pires cas, les criminels peuvent utiliser une identité volée pour faire des demandes de crédit, obtenir un passeport et même vendre la propriété de leur victime, à l’insu de celle-ci. « Des gens vont essayer de profiter de la crise », affirme le criminaliste Serge Lamontagne, qui prévoit une hausse des cas pendant l’urgence sanitaire en vigueur au Québec.
La SQ demande ainsi au public de rester vigilant et rappelle les conseils d’usage ; par exemple, ne pas ouvrir un lien internet d’un expéditeur que l’on ne connaît pas, ou si l’on doute de sa fiabilité.
Il est également déconseillé de donner des informations personnelles au téléphone lorsque l’on reçoit un appel de quelqu’un qui prétend représenter une banque ou un autre organisme.
« Il faut rester très très vigilant, insiste l’inspecteur Gauthier. Des fraudeurs vont se servir de la COVID-19 pour faire de l’hameçonnage, il ne faut pas tomber là-dedans. »
PRÉVENTION
Avant que la crise n’éclate, la SQ avait passé les dernières semaines à faire de la prévention en se rendant notamment dans des maisons pour aînés, afin de les sensibiliser.
Et malgré la situation dans laquelle est plongé le Québec tout entier, l’inspecteur Gauthier assure que les enquêteurs continuent à traquer les fraudeurs. L’enquête sur le vol massif de données à Desjardins est d’ailleurs toujours active, souligne-t-il.
« Il ne faut pas penser qu’on a arrêté d’enquêter à cause de la COVID-19, on reste à l’affût », conclut-il.