Le Journal de Montreal

Marie-Laurence Moreau profite du moment présent

La comédienne s’estime chanceuse de jouer dans deux séries populaires

- MARIE-JOSÉE R. ROY

Comédienne depuis 2003, Marie-Laurence Moreau n’a jamais été aussi présente dans l’oeil du public que depuis qu’elle tient des rôles de premier plan dans les séries

Léo et Une autre histoire.

On l’avait certes aperçue dans les films Les trois petits cochons et Dédé à travers les brumes, puis dans les séries Les Argonautes et Les

Invincible­s, mais depuis deux ans, Marie-Laurence Moreau jouit d’une visibilité qu’elle n’avait pas encore connue jusqu’ici.

« Depuis que j’ai décroché Léo et

Une autre histoire, j’ai davantage la chance de pratiquer mon métier à la télévision, explique la comédienne. Aujourd’hui, j’ai acquis une expérience et une maturité que je n’avais pas à l’époque, et qui me permettent d’en profiter plus sereinemen­t. Je suis là pour les bonnes raisons. Je savoure, je connais la chance que j’ai et j’en suis reconnaiss­ante. »

HUMAINS FRAGILES

Marie-Laurence Moreau prend le temps de réfléchir et pèse ses mots quand on lui demande de décrire sa Maryse d’Une autre histoire et sa Cindy de Léo.

Alors qu’elle définit la première comme une femme de tête et chef d’entreprise « pragmatiqu­e, rationnell­e et en même temps très humaine », constammen­t en train de tempérer les élans émotifs de Vincent (Sébastien Ricard), elle perçoit plutôt la seconde, la dulcinée de Léo (Fabien Cloutier), comme une grande sensible « qui se laisse porter par la vie, qui est dans le moment présent, aimante ».

« Pour moi, la grande force de Léo, c’est la capacité de faire rire et émouvoir en même temps, détaille l’actrice. Quand on est capable de faire rire quelqu’un, on peut ensuite l’emmener un peu n’importe où, et si on réussit à l’entraîner avec nous dans la sensibilit­é, c’est gagnant et touchant.

« Il n’y a aucun personnage de profondéme­nt méchant ou malsain, poursuit-elle. Ils peuvent être grossiers ou colons, mais ils sont tous profondéme­nt humains, attendriss­ants, fragiles. Leurs travers deviennent touchants. On n’est jamais dans le jugement avec eux. Aussi, ça parle des gens qui vivent en région, et on a moins d’émissions comme ça. »

L’Agence QMI a joint Marie-Laurence Moreau au téléphone, en début d’après-midi hier, pour réaliser la présente entrevue. Sitôt qu’on l’eut saluée et remerciée de prendre le temps de nous parler, elle a éclaté de rire.

« Ce n’est pas comme si on n’avait pas de temps, ces temps-ci ! » a-t-elle lancé d’un ton badin.

Heureuseme­nt, pour l’instant, son horaire n’a été que peu affecté par l’actuelle pandémie de COVID-19, qui en oblige plusieurs à modifier leurs plans. Les tournages des troisièmes saisons de Léo et Une autre histoire ne doivent commencer qu’en mai, et les répétition­s des deux pièces de théâtre dans lesquelles elle doit jouer à l’automne sont aussi prévues pour plus tard.

Son conjoint, Martin Labrecque, est en congé forcé. Fils du défunt cinéaste Jean-Claude Labrecque, ce dernier est concepteur d’éclairage pour la scène, et les spectacles sur lesquels il travaillai­t ont été annulés. Le couple a un garçon de sept ans, Louis.

Léo, sur Club illico, et le mercredi, à 21 h, à TVA. Une autre histoire ,lelundi, à 20 h, à ICI Radio-Canada Télé.

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PHOTO COURTOISIE TVA Fabien Cloutier et Marie-Laurence Moreau dans Léo.

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