LE GP DE MONACO ANNULÉ
La F1 privée de sa course la plus célèbre en raison de la COVID-19
Véritable institution en course automobile, le Grand Prix de Monaco n’aura pas lieu cette année, ont fait savoir hier les organisateurs de la plus prestigieuse des épreuves de F1, et celle que tous les pilotes rêvent de gagner.
Cette décision a été rendue quelques heures après que les dirigeants de la Formule 1, en appel conférence avec les principaux intervenants de la discipline, eurent annoncé que trois autres épreuves de la saison étaient reportées.
C’est la première fois depuis 1954 que le Grand Prix de Monaco n’est pas au menu du Championnat du monde de F1, qui a vu le jour en 1950.
Les Grands Prix des Pays-Bas (3 mai), d’Espagne (10 mai) et de Monaco (24 mai) sont donc les plus récentes victimes de la pandémie de la COVID-19. La F1 a toutefois bon espoir de replacer l’étape des Pays-Bas, qui doit effectuer un retour après 35 ans d’absence, dans un calendrier remanié qu’elle souhaite publier prochainement.
C’était mission impossible pour organiser la course de Monaco à une autre date, puisqu’il s’agit d’un circuit temporaire aménagé dans les rues de la principauté.
Quelques jours plus tôt, la direction de la course indiquait que les travaux visant notamment la pose des tribunes étaient amorcés.
Le montage et le démontage des installations s’étalent sur une période d’environ sept semaines.
MONTRÉAL DANS L’ATTENTE
La F1 refuse d’indiquer si les prochaines escales pour l’instant non reportées, à Bakou, en Azerbaïdjan (7 juin), et à Montréal la semaine suivante, vont avoir lieu.
Le circuit Gilles-Villeneuve vit une situation semblable à celle de Monaco, puisqu’il s’agit également d’un tracé urbain qui exige la pose de tribunes et d’infrastructures temporaires que l’on doit ensuite démanteler.
« La nouvelle saison débutera le plus tôt possible, peut-on lire dans le communiqué émis par la F1. Dès que la situation sera sans danger, autant pour tous ceux qui sont impliqués dans notre sport que pour les spectateurs. »
NOUVELLES RÈGLES EN 2022
Par ailleurs, les 10 écuries du plateau ont convenu, d’un commun accord hier, que l’application du nouveau règlement, qui devait transformer le visage de la F1 l’an prochain, est reportée à la saison 2022. Reste maintenant à savoir si l’arrivée de la nouvelle et révolutionnaire monoplace, qui était au coeur de cette refonte, sera elle aussi décalée d’une année.
Privée de ses sept premières étapes, la F1 doit maintenant gérer un calendrier chamboulé.
La campagne 2020 devait comporter un nombre record de 22 courses, mais quelques-unes d’entre elles n’auront pas lieu.
La possibilité de réduire de trois à deux jours certaines fins de semaine de compétition aurait été aussi abordée pendant la discussion à laquelle ont notamment participé le comité de direction de Liberty Media, propriétaire de la F1, la Fédération internationale de l’automobile et les promoteurs des trois courses qui ont été officiellement reportées (ou annulées) hier.
Selon certaines informations obtenues par des sites spécialisés, dont ESPN, les Grands Prix des Pays-Bas, de Belgique et d’Italie, qui pourraient être présentés les 2 et 30 août ainsi que le 6 septembre respectivement, seraient limités à une programmation de deux jours.
TROIS ABSENTS
Nous publions ci-contre, sous toute réserve, le nouveau calendrier qui pourrait être adopté si la saison s’amorce le 7 juin.
Les équipes ont accepté de réduire la traditionnelle pause prévue entre les GP de Hongrie (2 août) et de Belgique (30 août). À noter qu’outre Monaco, l’Espagne et l’Australie n’y figurent pas non plus.