Jusqu’à une semaine pour se faire livrer sa commande...
Le temps avant de se faire livrer son épicerie varie grandement d’un marché à l’autre, les délais ayant explosé à certains endroits en raison de la hausse des demandes.
Le Journal a tenté de faire une épicerie en ligne hier après-midi. Impossible de trouver une plage horaire de livraison sur le site de Metro avant le 28 mars lorsqu’on habite à Verdun.
Sous la même bannière, les clients de Repentigny pouvaient se faire livrer leurs courses dès lundi soir.
Au Walmart de Saint-Bruno-de-Montarville, la prochaine disponibilité allait au jeudi 26 mars.
Mais une livraison en moins de 24 heures était possible dans plusieurs épiceries IGA de Montréal, hier.
Le Journal a réussi à réserver une plage horaire pour aujourd’hui... mais à condition de s’essayer à plusieurs reprises tant les pages se chargeaient lentement.
Du côté des pharmacies, les délais sont encore raisonnables, mais des commis avouent que le volume de livraison est sans précédent.
« Eh tabarouette ! » s’exclame la préposée aux ordonnances d’un Pharmaprix de Montréal-Nord quand on lui demande si c’était un bon moment pour se faire livrer.
« Si c’est vraiment urgent, vous allez l’avoir aujourd’hui, mais je ne peux pas dire à quelle heure », dit-elle.
« Le livreur avait une cinquantaine de livraisons ce matin », indique-t-on sur la ligne d’un Jean Coutu du quartier Hochelaga.
« Les gens sont à bout de souffle », notamment en raison du rythme effréné sur les planchers, constate d’ailleurs David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce de détail, qui fait partie de la CSN.
Reste que les pharmacies ne cherchent pas nécessairement à embaucher d’autres travailleurs pour l’instant puisqu’ils arrivent à réaffecter leur monde différemment pour s’adapter, indique Hugues Mousseau de l’Association des bannières et chaînes de pharmacies.
– Dominique Scali