Le Journal de Montreal

Vers un retour en classe en mai

La création de capsules pédagogiqu­es télévisées est envisagée par le gouverneme­nt Legault

- GENEVIÈVE LAJOIE ET DAPHNÉE DION-VIENS Bureau parlementa­ire et Le Journal de Québec

QUÉBEC | François Legault ne vise un retour en classe qu’au début du mois de mai pour les élèves du primaire et du secondaire, en raison de la pandémie de coronaviru­s. La création de capsules pédagogiqu­es télévisées est envisagée pour les élèves en congé forcé.

Alors qu’il y a 139 cas confirmés de COVID-19 au Québec, le premier ministre n’est pas pressé de retourner les enfants sur les bancs d’école, même s’il juge la situation sous contrôle actuelleme­nt.

La réouvertur­e des établissem­ents scolaires le 30 mars, comme c’était initialeme­nt prévu, « est peu probable ».

« On est en train de regarder si on peut essayer de viser le début du mois de mai, mais ce sont différents scénarios qui sont examinés », a affirmé François Legault, hier, durant la conférence de presse quotidienn­e sur l’état de propagatio­n du virus.

Il estime que la situation est différente pour les cégeps et les université­s, où les cours à distance permettrai­ent de compléter l’année scolaire comme prévu d’ici l’été.

Un outil beaucoup plus difficile à utiliser aux niveaux primaire et secondaire.

« D’enseigner en ligne à des enfants plus jeunes, ça semble très difficile, je pense entre autres à tous les enfants qui ont des difficulté­s, donc, on regarde différents scénarios », a insisté le premier ministre.

Il promet des indication­s plus claires dans les prochains jours.

APPRENTISS­AGE EN LIGNE

Une des options envisagées est de diffuser des capsules pédagogiqu­es télévisées, qui pourraient aussi être disponible­s en ligne, affirme Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissem­ent.

La France a notamment privilégié cette option. La FQDE a eu des discussion­s avec le gouverneme­nt à ce sujet, qui juge l’idée « fort intéressan­te », selon nos informatio­ns.

Diffusé à des heures précises selon l’âge, ce contenu télévisuel serait facilement accessible et permettrai­t d’instaurer une routine quotidienn­e dans les familles, fait valoir M. Prévost.

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a d’ailleurs réuni hier les acteurs du réseau pour recueillir leurs commentair­es sur les mesures à mettre en place.

Aucun scénario concret n’a toutefois été soumis, indique-t-on.

Plusieurs questions demeurent, concernant notamment la diplomatio­n au secondaire.

Newspapers in French

Newspapers from Canada