Les ressources pour femmes vulnérables restent ouvertes
Les ressources d’aide aux femmes vulnérables sont toujours ouvertes malgré les mesures de confinement et l’urgence sanitaire, rappelle un organisme qui craint que la situation rende les femmes encore plus vulnérables.
« Il faut passer le message que les femmes peuvent continuer à appeler
SOS Violence conjugale, nous avons des protocoles sanitaires pour assurer leur sécurité », explique la directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes,
Manon Monastesse.
Avec la crise de la COVID-19, plusieurs intervenants s’inquiètent d’une hausse de la violence conjugale.
« Il n’y a plus de hockey, les divertissements sont limités, les gens sont stressés… Tout ça peut devenir une source de conflit », explique le criminaliste Guillaume Langlois.
BOUCHÉES DOUBLES
Pour Mme Monastesse, il y a toujours un cocktail de facteurs qui peuvent mener à la violence envers les femmes. Et la situation actuelle ne fait que rajouter un facteur déclencheur qui les met à risque, mais aussi toute la population vulnérable.
C’est pour cela que sa fédération, qui regroupe 36 maisons d’hébergement au Québec, met les bouchées doubles pour se préparer à une hausse de la demande.
« Nous nous occupons de la violence familiale, mais aussi de la traite des femmes, de celles qui sont en situation d’itinérance ainsi que de la violence économique envers les aînés, entre autres », explique-t-elle.
MÈRE ET ENFANTS ENSEMBLE
Urgence sanitaire oblige, les maisons d’hébergement ont pris des mesures pour éviter toute propagation du coronavirus.
À ce jour, il n’y a aucun cas recensé dans des centres, mais rien n’est laissé au hasard.
« Nous avons des chambres où des femmes et leurs enfants peuvent être confinés », a-t-elle dit.
Seule ombre au tableau, les centres roulent déjà à plein régime ou presque, et l’accès au matériel médical est limité.
La Sûreté du Québec a d’ailleurs tenu à rassurer la population en rappelant qu’en cas d’urgence, il ne faut pas hésiter à appeler le 911.
« COVID-19 ou pas, les policiers sont là », a affirmé l’inspecteur Richard Gauthier.