Le Journal de Montreal

Les ressources pour femmes vulnérable­s restent ouvertes

- MICHAËL NGUYEN

Les ressources d’aide aux femmes vulnérable­s sont toujours ouvertes malgré les mesures de confinemen­t et l’urgence sanitaire, rappelle un organisme qui craint que la situation rende les femmes encore plus vulnérable­s.

« Il faut passer le message que les femmes peuvent continuer à appeler

SOS Violence conjugale, nous avons des protocoles sanitaires pour assurer leur sécurité », explique la directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergemen­t pour femmes,

Manon Monastesse.

Avec la crise de la COVID-19, plusieurs intervenan­ts s’inquiètent d’une hausse de la violence conjugale.

« Il n’y a plus de hockey, les divertisse­ments sont limités, les gens sont stressés… Tout ça peut devenir une source de conflit », explique le criminalis­te Guillaume Langlois.

BOUCHÉES DOUBLES

Pour Mme Monastesse, il y a toujours un cocktail de facteurs qui peuvent mener à la violence envers les femmes. Et la situation actuelle ne fait que rajouter un facteur déclencheu­r qui les met à risque, mais aussi toute la population vulnérable.

C’est pour cela que sa fédération, qui regroupe 36 maisons d’hébergemen­t au Québec, met les bouchées doubles pour se préparer à une hausse de la demande.

« Nous nous occupons de la violence familiale, mais aussi de la traite des femmes, de celles qui sont en situation d’itinérance ainsi que de la violence économique envers les aînés, entre autres », explique-t-elle.

MÈRE ET ENFANTS ENSEMBLE

Urgence sanitaire oblige, les maisons d’hébergemen­t ont pris des mesures pour éviter toute propagatio­n du coronaviru­s.

À ce jour, il n’y a aucun cas recensé dans des centres, mais rien n’est laissé au hasard.

« Nous avons des chambres où des femmes et leurs enfants peuvent être confinés », a-t-elle dit.

Seule ombre au tableau, les centres roulent déjà à plein régime ou presque, et l’accès au matériel médical est limité.

La Sûreté du Québec a d’ailleurs tenu à rassurer la population en rappelant qu’en cas d’urgence, il ne faut pas hésiter à appeler le 911.

« COVID-19 ou pas, les policiers sont là », a affirmé l’inspecteur Richard Gauthier.

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MANON MONASTESSE DG Maisons d’hébergemen­t

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