Le Journal de Montreal

Des aînés interpellé­s rudement en public

Un appel à la tolérance a été lancé par des regroupeme­nts de personnes âgées de la province

- VINCENT LARIN Agence QMI

QUÉBEC | Des personnes âgées auraient été interpellé­es rudement dans des lieux publics après la recommanda­tion de Québec de rester chez eux pour ne pas attraper la COVID-19, déplorent des regroupeme­nts d’aînés.

« La population devient inquiète […] on sent une insécurité collective. Leur premier réflexe, quand ils voient des aînés au centre commercial ou à l’épicerie, ils deviennent agressifs, car ils se disent qu’ils n’obéissent pas », a déploré hier la présidente de l’Associatio­n québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretrait­ées, Judith Gagnon.

Plutôt que de se confronter aux aînés dans des lieux publics, elle demande à la population d’avoir une approche compréhens­ive.

« Il faut que les gens comprennen­t qu’ils font leur possible, mais il y en a qui sont tout seuls, qui n’ont pas de ressources. On ne saute pas dessus, on les comprend et on leur parle, a-t-elle imploré. Demandez-vous, lorsque vous aurez 70 ans : aimeriez-vous qu’on vous traite comme ça ? »

RESSOURCES

Judith Gagnon croit qu’il est nécessaire de s’informer de l’état de ces personnes âgées. « Comment ça va ? Avez-vous besoin d’aide ? Connaissez-vous des ressources ? » sont toutes des questions pertinente­s à leur poser, a-t-elle suggéré.

De son côté, la présidente du réseau de la FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman, invite les aînés sans réseau à solliciter les ressources dont, entre autres, le numéro 211.

« Ce qui inquiète beaucoup les aînés, c’est l’isolement, mais il y a tellement de ressources débloquées », a-t-elle expliqué, en insistant sur l’importance de respecter les consignes de santé publique.

Selon plusieurs observatio­ns dans d’autres pays touchés par la COVID-19, les aînés sont plus à risque d’y succomber.

Newspapers in French

Newspapers from Canada