Des aînés interpellés rudement en public
Un appel à la tolérance a été lancé par des regroupements de personnes âgées de la province
QUÉBEC | Des personnes âgées auraient été interpellées rudement dans des lieux publics après la recommandation de Québec de rester chez eux pour ne pas attraper la COVID-19, déplorent des regroupements d’aînés.
« La population devient inquiète […] on sent une insécurité collective. Leur premier réflexe, quand ils voient des aînés au centre commercial ou à l’épicerie, ils deviennent agressifs, car ils se disent qu’ils n’obéissent pas », a déploré hier la présidente de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, Judith Gagnon.
Plutôt que de se confronter aux aînés dans des lieux publics, elle demande à la population d’avoir une approche compréhensive.
« Il faut que les gens comprennent qu’ils font leur possible, mais il y en a qui sont tout seuls, qui n’ont pas de ressources. On ne saute pas dessus, on les comprend et on leur parle, a-t-elle imploré. Demandez-vous, lorsque vous aurez 70 ans : aimeriez-vous qu’on vous traite comme ça ? »
RESSOURCES
Judith Gagnon croit qu’il est nécessaire de s’informer de l’état de ces personnes âgées. « Comment ça va ? Avez-vous besoin d’aide ? Connaissez-vous des ressources ? » sont toutes des questions pertinentes à leur poser, a-t-elle suggéré.
De son côté, la présidente du réseau de la FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman, invite les aînés sans réseau à solliciter les ressources dont, entre autres, le numéro 211.
« Ce qui inquiète beaucoup les aînés, c’est l’isolement, mais il y a tellement de ressources débloquées », a-t-elle expliqué, en insistant sur l’importance de respecter les consignes de santé publique.
Selon plusieurs observations dans d’autres pays touchés par la COVID-19, les aînés sont plus à risque d’y succomber.