L’ITALIE FRANCHIT LE CAP DES 4000 MORTS
AFP | L’Italie, placée en confinement généralisé depuis une semaine, affiche un bilan particulièrement sinistre : 627 décès ces dernières 24 heures, un record portant le bilan du pays au-delà des 4000 morts.
C’est encore la région de Milan, la Lombardie, où les hôpitaux sont débordés, qui paye le plus lourd tribut, avec 381 décès supplémentaires (2549 au total).
Dans le pays, ce sont près de 6000 cas supplémentaires qui ont été détectés, là encore un chiffre jamais atteint jusqu’à présent.
Avec 4032 morts désormais recensés, l’Italie a plus de 66 morts par million d’habitants, une proportion qui passe à plus de 250 pour la Lombardie, poumon économique du pays.
Le gouvernement italien envisage de nouvelles mesures restrictives qui pourraient être adoptées rapidement dans la lutte contre la pandémie.
« Dans les prochaines 24 à 48 heures, de nouvelles restrictions sont possibles », a annoncé vendredi le ministre aux Affaires régionales, Francesco Boccia, évoquant, entre autres, la possibilité de suspendre les activités en plein air.
Et dans la soirée, le ministre de la Santé, Roberto Speranza, a signé un décret fermant parcs, espaces verts et jardins publics du 21 au 24 mars dans toute l’Italie, une mesure déjà adoptée par de nombreuses communes auparavant.
Il a également interdit les activités ludiques et sportives en plein air, autorisant les gens à faire des exercices « individuellement, à proximité de sa propre habitation et en respectant une distance minimum d’un mètre des autres personnes ».
Toutefois, confinés chez eux depuis une dizaine de jours, certains Italiens commencent à avoir la bougeotte. Alors que plus de 53 000 d’entre eux ont déjà été verbalisés pour des sorties injustifiées, le gouvernement emploie tous les moyens pour les en dissuader.
Selon le décret gouvernemental, les sorties ne sont autorisées que pour motif professionnel, de santé ou des courses alimentaires. Tout contrevenant encourt jusqu’à trois mois de prison ou 206 euros (environ 320 $) d’amende.
Barrages routiers, contrôles au coin des rues : la police est omniprésente et procède chaque jour à des dizaines de milliers de contrôles (photo) pour s’assurer que les déplacements sont tous bien justifiés.