Les galeries d’art écopent de la crise
Les galeries d’art écopent aussi de la crise actuelle. Même s’ils n’ont pas reçu de directives obligatoires pour mettre la clé sous la porte, tous les galeristes contactés par
Le Journal ont décidé de fermer volontairement.
L’un d’entre eux avoue qu’il préfère ne pas penser aux pertes financières. « Moi, je pense qu’on perdra au moins deux mois dans l’année », estime Vincent Beauchamp, propriétaire d’une dizaine de galeries d’art au Canada.
Les autres galeristes contactés s’attendent, eux aussi, à une période « destructrice » qui durera plusieurs semaines, a évoqué entre autres Alex Leibner, le directeur de la Galerie D’Este, à Montréal, qui s’apprêtait jeudi à fermer pour une durée indéterminée.
« Si les gens perdent leur emploi, acheter des oeuvres d’art n’est pas la priorité », a soulevé Laura Barcia, directrice de la galerie Lacerte Art Contemporain, à Montréal.
D’AUTRES STRATÉGIES
Pour tenter de survivre à la crise, beaucoup de galeries d’art continuent les visites sur rendez-vous seulement avec des collectionneurs, et font la promotion de leur collection disponible en ligne.
Il faut « transformer les relations » avec la clientèle, explique Abdelilah Chiger, copropriétaire de la Galerie 3, à Québec. « Ça se fait en ligne et par téléphone. On va continuer, mais d’une façon différente », a-t-il dit.