Calculer plutôt que mesurer les effets et l’efficacité d’un médicament
À l’aide de formules mathématiques poussées, on peut comprendre comment un médicament affecte le corps et de quelle manière celui-ci réagit : voilà sur quoi repose la pharmacométrie.
Cette approche révolutionnaire, qui permet d’individualiser le dosage des médicaments et d’améliorer leur efficacité, constitue le pain quotidien de la chercheuse, mathématicienne et professeure Fahima Nekka. Cette dernière nous explique deux de ses plus récents projets.
Améliorer le traitement de la maladie de Parkinson
La complexité de cette maladie fait en sorte qu’il est très difficile de trouver le dosage approprié du médicament. Mme Nekka et son équipe se sont penchées sur le sujet. « Nous avons développé une nouvelle approche utilisant un modèle mathématique intégrant les connaissances physiologiques, pathologiques et pharmacologiques pour en améliorer le traitement. Cette meilleure compréhension des mécanismes permettra d’ajuster plus adéquatement la médication en fonction de l’évolution de la maladie », explique-t-elle.
Mieux adapter les antirétroviraux
Malgré le succès obtenu dans les dernières années avec les traitements antirétroviraux pour les personnes atteintes du VIH, différents problèmes cliniques peuvent survenir. L’équipe de Mme Nekka a donc mis au point des modèles mathématiques pouvant élucider les causes de ces problèmes. Cela a notamment permis de démontrer le rôle des ganglions lymphatiques dans le développement de la résistance aux médicaments.
En somme, comme le mentionne la professeure, « il n’y a pas de limite à l’utilisation de la pharmacométrie. Avec des méthodes inspirées des mathématiques et des statistiques, la pharmacométrie présente l’avantage de pouvoir être adaptée, peu importe à quelle maladie on l’applique ».
Fahima Nekka, professeure titulaire et mathématicienne, développe des applications mobiles qui permettent d’identifier la meilleure façon de prendre un médicament pour qu’il soit le plus efficace et le plus sécuritaire possible.