J’en ai assez de ceux qui partagent de fausses infos sur Facebook
La pandémie fait augmenter les publications erronées sur les réseaux sociaux
Nos journalistes vivent eux aussi toutes sortes de problèmes et de péripéties dans leur vie quotidienne. Ils nous livrent ici leurs témoignages personnels dans lesquels plusieurs de nos lecteurs se reconnaîtront.
Depuis le début de la pandémie, je vois des « amis Facebook » qui partagent des informations parfois fausses, sans vérifier d’où ça vient. Et ça m’exaspère.
Comme journaliste, j’ai l’habitude de vérifier chacune des nouvelles qui ne proviennent pas d’une source fiable et connue. La pandémie de COVID-19 a fait exploser le nombre de publications nébuleuses sur les réseaux sociaux, provenant de sites internet douteux.
Par exemple, « le virus meurt s’il est exposé à des températures de 26, 27 degrés ». Une affirmation fausse, après vérifications (voir encadré).
Je pourrais ignorer ce genre de publication, par malaise ou pudeur, pour ne pas froisser la personne qui la plupart du temps veut bien faire.
Je me pose souvent des questions, comme à quel moment devient-il impératif de réagir ? En temps de crise sanitaire, n’est-il pas essentiel de stopper la propagation du virus et de fausses informations ?
J’ai finalement décidé d’intervenir auprès de connaissances qui avaient publié des informations trompeuses. Et j’invite tout le monde à faire la même chose. Même si j’ai toujours un malaise, et que je ne veux pas froisser quelqu’un.
Ce n’est pas que les gens veulent mal faire. Ils cherchent plutôt à réconforter leurs proches angoissés par le virus, indiquent d’ailleurs les experts que j’ai consultés.
MÉCANISME HUMAIN
« Vouloir se rassurer et rassurer les autres avec des réponses simples, mais pas nécessairement efficaces et fondées, est un mécanisme humain bien connu », m’a expliqué en entrevue la psychologue Rose-Marie Charest.
Ces messages peuvent cependant être dangereux, surtout durant une crise sanitaire qui tue des milliers de personnes tous les jours, rappelle Mme Charest.
« Ça peut avoir un impact dévastateur », a-t-elle signalé. Un tel geste peut aggraver l’anxiété chez certaines personnes.
« Pour le moment, la seule chose qui est rassurante, c’est de suivre les consignes basées sur la science », souligne-t-elle.