Plus calme que d’habitude
Contrairement à ce qu’on observe aux bureaux de l’assurance-emploi, ce n’est pas la cohue dans plusieurs banques alimentaires.
C’était même plutôt tranquille vendredi après-midi chez Projaide, une banque alimentaire du quartier Saint-Michel.
« C’est très calme ici, plus calme que d’habitude », constate une mère de famille, en entrant.
C’est que, pour des raisons d’hygiène, l’organisme demande aux personnes de partir rapidement après leurs emplettes, explique la présidente, Isabelle Tremblay.
EFFRAYÉS
Celle qui aide une soixantaine de familles à se nourrir chaque semaine croit qu’il est trop tôt pour savoir s’il y aura plus de demandes de soutien alimentaire en raison des difficultés économiques liées à la pandémie.
« J’ai eu quelques appels pour de nouvelles inscriptions. Mais ce qui est certain c’est que les gens qui viennent déjà sont effrayés », rapporte Mme Tremblay.
« Les gens ont peur d’être affectés économiquement et de perdre le peu qu’ils ont », ajoute son mari, Pietro Ferrera.
Même son de cloche du côté de Moisson Montréal. Pour l’instant, Richard Daneau n’observe pas d’augmentation dans la demande de denrées.
« On va voir dans les prochaines semaines, dit-il. Mais je pense assurément affirmer que la venue du virus n’apaisera pas la faim à Montréal. »