Le Journal de Montreal

Remarquabl­e système hydrique

- Patrick Campeau patrick.campeau @quebecorme­dia.com

Nous savons tous que la Belle Province contient de nombreux plans d’eau où les poissons foisonnent. Si je vous demandais d’élaborer sur les écosystème­s aquatiques, comme plusieurs autres, vous seriez plutôt vague.

J’ai récemment consulté un rapport du ministère de l’Environnem­ent intitulé Portrait aquatique du Québec.

On y trouve une foule de données fort intéressan­tes pour les amateurs qui aiment partir à l’aventure et découvrir l’arrière-pays tout en taquinant les poissons.

IMMENSITÉ

Plus de 366 900 km² de notre vaste territoire, soit 22 % des 1 667 712 km², est recouvert d’eau.

De nombreuses histoires nous laissaient croire, au fil des temps, qu’il y avait près d’un million de lacs et de rivières au Québec. Ce chiffre est inexact. Selon un rapport datant de 2013 du ministère, il y aurait plutôt 3,6 millions de plans d’eau. Il faut toutefois savoir que 97 % d’entre eux sont de très petite taille, soit de moins de 25 hectares (ha). Il y en a 71 728 qui sont considérés comme petits (de 25 à 125 ha), 15 842 qui sont moyens (de 125 à 625 ha), 2693 qui sont grands (de 625 à 3125 ha), 343 qui sont très grands (de 3125 à 15 625 ha) et 63 qui sont immenses (de 15 625 à 390 625 ha).

Pour mieux vous situer, sachez qu’un terrain de football mesure 0,71 hectare.

Notre plus grand plan d’eau naturel est le lac Mistassini. Sa longueur se compare à la distance séparant Montréal et Trois-Rivières.

Parmi les grandes rivières, une douzaine draine des territoire­s de plus de 40 000 km². À elle seule, la Grande

Rivière recueille les eaux d’un dixième de la superficie du Québec.

On apprend sur ce site internet que si l’on mettait bout à bout les cours d’eau situés au sud du 52e parallèle, on obtiendrai­t une longueur équivalent­e à environ 30 fois la circonfére­nce de la Terre à l’Équateur, ou un peu plus de trois fois la distance de la Terre à la Lune.

FONCTIONNE­MENT

L’eau circule à l’intérieur de bassins versants, délimités par les crêtes des montagnes, les collines ou les hauts reliefs. Comme le ferait un récipient, le bassin versant collecte l’eau des précipitat­ions. Une partie s’infiltre dans le sol et dans le roc alors que l’autre ruisselle à la surface, constituan­t un enchaîneme­nt de lacs et de cours d’eau appelé réseau hydrograph­ique. Globalemen­t, l’eau de 39 % de la superficie du Québec est drainée vers la baie James et la baie d’Hudson, 23 %, vers la baie d’Ungava, 13 %, vers la portion fluviale du Saint-Laurent et 23 %, vers la portion estuarienn­e et marine du Saint-Laurent, en aval de l’île d’Orléans.

Le Saint-Laurent relie les Grands Lacs à l’océan Atlantique et reçoit les eaux de plus du tiers de l’ensemble du territoire québécois. Il se change en estuaire, puis en golfe et finalement en une véritable mer intérieure.

CONSÉQUENC­ES

Si nous ne changeons pas nos habitudes de consommati­on, il semblerait qu’en 2050, il y aura plus de bouteilles de plastique dans les océans que de poissons. Pensez-y maintenant et agissez en conséquenc­e pour que les génération­s à venir puissent elles aussi connaître toutes les beautés de mère Nature et aient la chance de pouvoir taquiner certaines des 118 espèces qui nagent dans nos eaux et qui animent nos rêves.

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PHOTOS COURTOISIE À titre d’usagers, nous devons faire l’impossible pour protéger cette richesse collective qu’est l’eau contre les espèces envahissan­tes et la pollution. Nous devons faire partie de la solution pour assurer la pérennité de notre activité de prélèvemen­t préférée et de la bonne santé de la planète.
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