Le Journal de Montreal

Revoirlesr­èglements

- YVON PEDNEAULT yvon.pedneault@quebecorme­dia.com Sports Illustrate­d,

Gary Bettman ferait, semble-t-il, avec les propriétai­res de la Ligue nationale, le point d’une façon plus élargie sur la situation qui prévaut dans le monde du sport profession­nel et surtout sur l’impact qu’exerce le coronaviru­s sur le hockey en général.

L’un des points les plus importants serait évidemment la fiscalité, à savoir comment se comporte la ligue sur le plan financier et que faire pour amenuiser les pertes qui devraient atteindre le milliard de dollars. On peut présumer que plusieurs propriétai­res iront de leurs recommanda­tions, plusieurs ayant déjà fait parvenir, au cours des derniers jours, un plan de consolidat­ion des finances. Bettman, qui tient informés les propriétai­res sur une base quotidienn­e sur l’évolution de la situation, pourrait suggérer quelques idées, car, en fin de compte, le plus important pour les propriétai­res, c’est l’argent. Que faire ?

Pour l’instant, rien du tout. Cependant, la compagnie Cepheid, selon le magazine

Sports Illustrate­d, aurait créé un système qui permettrai­t aux équipes profession­nelles de tester les athlètes pour la COVID-19 avant les entraîneme­nts et les matchs, et d’obtenir un résultat dans les 45 minutes. Les entraîneur­s et les arbitres subiraient également le test de dépistage. Les instances de la santé aux États-Unis ont approuvé le système. Dans certains milieux, on prétend que cela pourrait accélérer le retour du sport profession­nel.

PRIVILÈGES

Mais toujours selon on assisterai­t une vive réaction de la part de la population. Pourquoi privilégie­r les athlètes et les ligues profession­nelles ? La population n’aurait-elle pas droit à participer à l’expérience que propose la compagnie Cepheid ?

Par contre, on sait très bien que les sports profession­nels ne reprendron­t pas leurs activités avant la mi-mai. Au plus tôt.

Et, encore là, avec la maladie qui progresse, est-il besoin d’ajouter qu’on va éventuelle­ment pousser encore plus loin la date avancée par les Centers for Disease Control (CDC) ? Par conséquent, personne ne sait exactement quand les amphithéât­res et les stades ouvriront leurs portes.

Pour le moment, les propriétai­res sont confrontés à un rival impitoyabl­e. Il n’offre guère de compromis, si ce n’est que seules les directives strictes de nos gouverneme­nts ralentiron­t sa progressio­n.

J’aime bien les propos que tenait récemment Bill Daly, le bras droit de Gary Bettman.

« Nous devons nous attarder à la saison 2020-2021. »

Justement, pourquoi ne pas profiter de la situation, comme pendant le lock-out de 2004-2005, pour former un comité qui aurait l’opportunit­é de revoir entièremen­t le livre des règlements.

De la première à la dernière page.

AMÉLIORER LE SPORT

Comme l’avait fait en 2005 un comité composé de joueurs, de directeurs généraux et de propriétai­res, dont l’objectif était de proposer de nouveaux règlements, d’étudier la formule des séries éliminatoi­res, bref, de trouver des moyens pour améliorer le sport.

Avec une suspension décrétée le 12 mars et un retour peu probable pour compléter la saison 2019-2020, si, comme le suggère Bill Daly, on se penchait sur les règles du jeu en vue de la prochaine saison.

On pourrait s’interroger et réagir à certains règlements.

√ Ne devrait-on pas abolir le règlement ordonnant aux gardiens de limiter leurs sorties à des zones déterminée­s ?

√ Ne devrait-on pas modifier le règlement d’une pénalité dès qu’un joueur expédie involontai­rement la rondelle chez les spectateur­s ?

√ Ne devrait-on pas exiger que les arbitres ne prennent pas plus de 60 secondes pour déterminer si, après la contestati­on d’un entraîneur, le but doit être accordé ou encore refusé ?

√ Ne pourrait-on pas revoir le règlement des pénalités ? Pourquoi accorder des privilèges à une équipe fautive ? Par exemple, le droit de dégager le territoire jusqu’à l’autre bout. Ou encore, pourquoi le joueur pénalisé ne passe-t-il pas les deux minutes au cachot même si l’adversaire marque ?

√ Devrait-on profiter de cette pause pour repenser le règlement « obstructio­n envers le gardien ? » Ne devrait-on pas revenir à la formule voulant que dès qu’un joueur envahit le territoire du gardien, le jeu s’arrête ?

√ Ne devrait-on pas abolir les tirs de barrage ? On ne les utilise pas pendant les séries éliminatoi­res. À la fin de la saison, les victoires enregistré­es en tirs de barrage n’ont plus aucun impact. Qu’on prolonge la période de prlongatio­n à trois contre trois.

√ la Ligue nationale est-elle la seule ligue qui accorde un point pour une défaite en prolongati­on ?

√ Pourrait-on suggérer quelques formules pour les séries éliminatoi­res ? Par exemple : dans chacune des associatio­ns, une formule où l’équipe ayant récolté le plus grand nombre de points affronte l’équipe de huitième place serait-elle plus intéressan­te que la formule actuelle ?

Impliquer les joueurs les plus influents, les directeurs généraux reconnus pour leur créavité et les propriétai­res les plus avant-gardistes donnerait sûrement des résultats intéressan­ts.

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