Une résidence avec 18 morts avait été avertie
Ce CHSLD privé de LaSalle s’était fait recommander un plan de pandémie
La résidence Les Floralies de LaSalle, où 18 patients sont décédés et 13 autres ont été déclarés positifs à la COVID-19 dans les derniers jours, avait reçu la recommandation de mettre en place un plan de pandémie l’an dernier.
« Il faudra développer un plan de pandémie », pouvait-on lire dans le rapport d’Agrément Canada, un organisme qui a accrédité plus de 7000 établissements de santé à travers le pays et qui est affilié à l’Organisation mondiale de la santé.
Hier, personne n’était en mesure de dire ce qu’il était advenu de cette recommandation.
« Je n’en ai pas de connaissance », a indiqué le président, Benoît Lellouche.
Parmi les critères non respectés auxquels la résidence devait s’attaquer en priorité, on notait le manque de documentation et de procédures pour le nettoyage et la désinfection.
Agrément Canada avait aussi jugé prioritaire de consulter des experts en prévention des infections et en santé publique.
Lundi, les familles des résidents ont été informées que 18 décès étaient suspectés comme étant liés à la COVID-19. De ce nombre, cinq avaient été confirmés.
Le même jour, tous les résidents ont subi un test de dépistage du coronavirus.
MANQUE DE PERSONNEL
Plusieurs employés ont également dû s’absenter du travail après avoir été atteints.
Seuls les services essentiels étaient maintenus. La résidence accueille des retraités autonomes, mais compte aussi une section de CHSLD privé et de ressources intermédiaires.
« Nous nous retrouvons donc dans une situation de manque à combler au niveau de notre personnel », peut-on lire dans une lettre de la direction adressée aux familles des résidents.
Un certain nombre d’entre eux achèvent leur quarantaine et pourront revenir travailler.
TRANSFERTS VERS LES HÔPITAUX
Benoît Lellouche ignore comment le virus est entré dans la résidence, mais remarque que d’autres CHSLD de LaSalle ont été durement touchés.
Il indique aussi que plusieurs résidents ont fait des allers-retours à l’hôpital, ce qui aurait pu contribuer à le faire entrer.
La crise actuelle n’a toutefois rien à voir avec des éclosions de grippe ou de gastro saisonnières.
« Ce qui est très particulier, c’est que c’est à la grandeur de l’établissement. Pas seulement un étage ou parfois deux, comme on voit habituellement », indique-t-il.
L’automne dernier, le quotidien The Gazette rapportait six décès à la résidence Floralies à la suite d’une éclosion d’infections à streptocoques particulièrement virulente détectée huit mois plus tôt.