Le Journal de Montreal

Engouement monstre pour un Airbus nolisé

- PIERRE-PAUL BIRON

L’entreprene­ur montréalai­s qui a eu la folle idée de noliser un avion-cargo pour faire venir des équipement­s sanitaires de Chine envisage un deuxième vol tellement la demande a été forte. Plus de 100 organisati­ons l’ont contacté au cours des derniers jours.

Le téléphone de James Dixon n’a pas dérougi depuis samedi dernier, alors que Le Journal racontait son épopée pour la location d’un Airbus A340.

« Ç’a été vite. Le téléphone, le site web, Facebook, LinkedIn, tout sonnait samedi et ç’a repris de plus belle aujourd’hui [mardi] », confie le propriétai­re de l’entreprise 911 Pro, basée à Longueuil. « On a reçu au-dessus de 100 demandes qu’il a fallu trier pour évaluer l’espace et le sérieux. »

DEUXIÈME AVION

Si une telle demande a permis de combler rapidement l’espace restant sur l’immense avion, elle a aussi semé l’idée d’un deuxième vol dans l’esprit de l’entreprene­ur. « C’est très plausible », se contente-t-il d’affirmer pour l’instant, ajoutant se concentrer sur le succès du premier avion qui doit arriver vers la fin de la semaine.

« Le challenge actuel est de faire arriver toutes les marchandis­es à la bonne place au bon moment pour s’assurer que tout soit O.K. On se concentre sur cette logistique-là pour tout de suite, mais on a préparé une banque de clients potentiels au cas où on ferait un deuxième vol », précise M. Dixon.

Les dirigeants de Chrono Aviation, qui ont fait le lien entre 911 Pro et la compagnie qui possède le Airbus A340, assuraient de leur côté que l’opération peut se répéter sans problème. « C’est beaucoup d’organisati­on, ça fait faire des pirouettes à tout le monde la première fois, mais là, on serait prêt », indiquait la semaine dernière Dany Gagnon, vice-président de l’entreprise d’aviation de Québec.

LEADERSHIP DU GOUVERNEME­NT

L’homme d’affaires s’est dit surpris de l’engouement que son initiative a provoqué, rappelant que ceux qui allaient en bénéficier étaient les travailleu­rs qui sont au front.

« J’ai été inspiré par le leadership du gouverneme­nt, et ça, c’est notre façon à nous d’aider. Oui, on est une entreprise privée, mais on vend toutes les marchandis­es dans les prix habituels. Je veux que les gens sachent qu’on le fait avant tout pour aider les anges gardiens de la santé », insiste James Dixon.

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Entreprene­ur
JAMES DIXON Entreprene­ur
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