Les centres jardins espèrent avoir «sauvé leur saison»
Fébriles à l’idée de pouvoir accueillir des visiteurs dans leurs installations, les centres jardins applaudissent la décision du gouvernement Legault, qui devrait leur permettre de « sauver leur saison ».
À l’aube de leur réouverture, hier, les centres jardins s’affairaient à mettre en place une panoplie de mesures pour que les clients puissent magasiner en toute sécurité.
« On a été surpris que M. Legault nous donne le feu vert pour ouvrir si rapidement. On s’attendait au 4 mai. C’est bon signe, ça veut dire qu’ils nous ont entendus. Avec ce privilège-là viennent aussi des responsabilités importantes et on va vraiment s’assurer que ça soit sécuritaire pour les clients, mais aussi pour notre personnel qui est assez nerveux », a commenté Pierre Jasmin, de la Pépinière Jasmin, à Montréal.
« On va avoir des plexiglas aux caisses, on va restreindre le nombre de clients à l’intérieur, on va organiser des services de cueillette à l’auto pour les gens qui ne voudront pas débarquer de leur voiture, des stations de lavage de main, bref l’ensemble des mesures qu’on voit dans les autres commerces », a-t-il précisé.
« UN BON ENGOUEMENT »
Le copropriétaire du centre Jardin Hamel à Québec, François Parent, a salué à son tour la réouverture de ses installations, alors que la période de pointe arrive à grands pas.
« Une grosse partie de notre chiffre d’affaires se fait à cette période-ci et si on n’avait pas ouvert, ça n’aurait pas été possible de rattraper le retard. Tout ce qui ne se plante pas au printemps ne peut plus se planter plus tard en saison. »
« Il y a un bon engouement. Les gens veulent faire des jardins et être autosuffisants. On pense que c’est une bonne activité pour garder les gens à la maison », a-t-il renchéri.
LES SEMENCES TRÈS POPULAIRES
Aux Floralies Jouvence, le copropriétaire Jean-Paul Daoust dit recevoir de nombreux appels de gens qui n’ont jamais jardiné dans le passé et qui ont l’intention d’aménager un potager pour la première fois.
Certaines variétés de semences ne sont déjà plus disponibles et l’approvisionnement s’annonce difficile pour certains produits, admet-il.
Le recrutement s’annonce également difficile puisque des étudiants qui ont droit à la prestation d’urgence risquent de demeurer à la maison.
Les règles de confinement le privent par ailleurs d’employés expérimentés. Dans les circonstances, il ne s’attend pas à engranger des revenus aussi élevés que lors d’une saison normale. « Mais on est quand même soulagés de voir que la vie va reprendre», dit-il.