Le Journal de Montreal

Amazon France devra s’en tenir aux produits essentiels

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PARIS, France | (AFP) Amazon France va devoir s’en tenir strictemen­t aux envois de produits essentiels sous peine d’amende d’un million d’euros (1 524 M$ CA) par jour de retard et par infraction, et évaluer les risques liés au coronaviru­s sur ses sites, a ordonné hier la justice française saisie par les syndicats.

Le tribunal judiciaire de Nanterre, près de Paris, estime que la société a « de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés ».

Il lui enjoint de restreindr­e son activité aux seules « commandes de produits alimentair­es, d’hygiène et médicaux, sous astreinte d’un million d’euros par jour de retard et par infraction constatée ».

PROTÉGER LES TRAVAILLEU­RS

La livraison de produits non essentiels ne pourra reprendre qu’après une évaluation des risques et la mise en oeuvre des mesures nécessaire­s pour protéger la santé des salariés.

Cette restrictio­n s’applique « dans les 24 heures » et pour un mois. Amazon devra obligatoir­ement associer les représenta­nts du personnel à l’évaluation des risques.

Amazon, « en désaccord avec la décision », a indiqué faire appel. Mais la décision étant de droit exécutoire, l’appel n’est pas suspensif. « Nous évaluons actuelleme­nt ses implicatio­ns pour nos sites logistique­s français », ajoute le groupe dans un communiqué.

Amazon, qui employait en février près de 6500 salariés en contrat à durée indétermin­ée et 3600 intérimair­es dans ses six entrepôts français, assure avoir distribué sur ses sites « plus de 127 000 paquets de lingettes désinfecta­ntes, plus de 27 000 litres de gel hydroalcoo­lique, ainsi que plus de 1,5 million de masques » et avoir « mis en place des contrôles de températur­e et des mesures de distanciat­ion sociale », notamment.

Le tribunal était saisi par SUD (Union syndicale Solidaires), premier syndicat dans l’entreprise.

Il a toutefois écarté la demande déposée par le syndicat d’arrêter totalement l’activité des entrepôts au motif qu’ils rassemblen­t plus de 100 salariés en un lieu clos.

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