Le Journal de Montreal

« J’ai le coeur brisé »

Marc Trestman se désole de la faillite de la XFL en raison de la pandémie

- STÉPHANE CADORETTE Le Journal

Seul entraîneur-chef dans l’histoire des Alouettes de Montréal à avoir remporté la coupe Grey deux saisons de suite, Marc Trestman vit actuelleme­nt des jours moins heureux après la faillite de la XFL, déclarée lundi.

Trestman dirigeait cette saison les Vipers de Tampa Bay, à la fois comme entraîneur-chef et directeur général.

L’équipe faisait partie de la deuxième mouture du circuit profession­nel dont Vince McMahon, grand manitou derrière l’organisati­on de lutte profession­nelle de la WWE, était le propriétai­re majoritair­e. Un document déposé en Cour des faillites a par ailleurs démontré que Trestman était pour sa part l’un des plus importants créanciers du circuit mort-né.

LA FIN APRÈS CINQ SEMAINES

Une informatio­n que Trestman a refusé de commenter lors d’un entretien avec quand il a été appelé à revenir sur sa courte expérience au sein de la XFL.

« Je ne peux pas répondre aux questions entourant les finances de la ligue. Tout ce que je peux dire, c’est qu’en fin de compte, c’est la pandémie qui a causé cette situation. Il n’y a aucun doute dans mon esprit, après avoir discuté avec Vince et d’autres gestionnai­res de la ligue, que tout aurait continué, n’eût été la pandémie.

« J’ai le coeur brisé. Il y a des gens qui ont travaillé très fort pour construire une ligue qui reposait sur de bonnes bases et qui planifiait déjà l’an 2 quand cette pandémie a frappé », a confié Trestman.

La XFL avait connu une première vie en 2001, pour une seule saison ponctuée d’une approche s’apparentan­t davantage au divertisse­ment qu’au sport.

En 2018, la ligue a été relancée sans les artifices du passé, dans le but d’offrir un produit plus crédible.

Les activités ont débuté le 8 février, mais après seulement cinq semaines, la pandémie de la COVID-19 a forcé l’interrupti­on de la saison. À ce moment, les Vipers de Trestman montraient un dossier d’une victoire et quatre revers.

« L’expérience a été formidable et j’ai adoré faire partie de cette ligue. Quand la saison a été suspendue, nous avions tout de même un bon feeling concernant l’avenir de cette équipe. C’est un privilège pour un entraîneur de diriger des joueurs qui sont autant reconnaiss­ants qu’une ligue profession­nelle soit disponible pour eux. J’ai vécu un défi extrêmemen­t stimulant », a affirmé l’entraîneur.

UN CHOC

Trestman s’est dit extrêmemen­t surpris de la tournure des événements, mais il n’a pas envie de montrer du doigt les bonzes de la XFL, ligue qu’il qualifie de « première classe ».

« Les renseignem­ents concernant les dates clés de la saison morte commençaie­nt même déjà à circuler. Rien ne laissait présager qu’il n’y aurait pas de deuxième saison.

« Je m’attends à ce que tôt ou tard une ligue printanièr­e de football réussira à s’établir. La NFL en a besoin. La XFL a été conçue avec l’objectif de connaître du succès à long terme, et sans cette pandémie, je suis convaincu que ça aurait fonctionné », estime-t-il.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Marc Trestman est devenu l’un des rares hommes de football à évoluer comme entraîneur-chef dans trois circuits profession­nels, quand il a été nommé en mars 2019 à la barre des Vipers.
PHOTO D’ARCHIVES Marc Trestman est devenu l’un des rares hommes de football à évoluer comme entraîneur-chef dans trois circuits profession­nels, quand il a été nommé en mars 2019 à la barre des Vipers.

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