Le Journal de Montreal

Plus près de sa mère

- JONATHAN BERNIER Le Journal de Montreal *Johns Hopkins Center for Systems Science and Engineerin­g

La situation de la pandémie de la COVID-19 semble beaucoup mieux contrôlée en Slovaquie que dans bien d’autres pays. En date d’hier matin, le *CSSE ne recensait que 835 cas au sein de ce pays européen peuplé de quelque 5,5 millions d’habitants.

Installé à Dubnica, à 90 minutes de route de Bratislava, depuis quelques semaines, Tomas Tatar fait remarquer que la situation est très similaire à celle que l’on vit au Québec et au Canada.

« À l’exception des épiceries et des pharmacies, les commerces sont pratiqueme­nt tous fermés. Puisqu’on doit respecter la distanciat­ion sociale, c’est la même chose avec tous les espaces publics », a-t-il énuméré.

« Ils ont implanté des directives pour limiter la propagatio­n du virus, alors tout le monde prend ses précaution­s. À part s’entraîner et rester à la maison, il n’y a pas grand-chose à faire », a ajouté l’attaquant du CH.

D’ailleurs, c’est par mesure préventive que Tatar et sa conjointe ont choisi de rentrer au bercail. Au départ, le plan était de demeurer au Québec, ce qu’ils ont fait pendant quelques semaines.

« On voulait rester à Montréal le plus longtemps possible. Mais, soudaineme­nt, de plus en plus de vols étaient annulés. Plus ça allait, plus je me demandais jusqu’à quand il me serait possible de retourner chez moi », a-t-il expliqué.

À l’instar de tout le monde en ce temps de crise, son instinct lui dictait de se rapprocher de sa famille.

« Même si je suis en Slovaquie, je ne vois pas ma famille plus souvent. À 65 ans, ma mère fait partie de la catégorie de gens plus à risque, alors je préfère faire attention [son père est décédé en janvier 2014, NDLR]. Par contre, je suis heureux de savoir que je suis près d’elle si jamais quelque chose arrive. »

UN CONTACT AVEC LES PARTISANS

Tatar a beau se trouver de l’autre côté de l’océan Atlantique, cela ne l’empêche pas de communique­r avec ses coéquipier­s.

« On s’est créé un groupe sur lequel on communique tous les jours. On s’assure que tout le monde va bien. Ça démontre à quel point les liens dans ce vestiaire sont tissés serrés. »

Et ça, c’est sans compter le temps qu’il passe sur les différents réseaux sociaux comme Instagram et TikTok. Ce qui, soutient-il, lui permet de garder contact avec les partisans.

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