Loin d’être prioritaire
Pour Tomas Tatar, la santé passe avant la reprise du sport
Lentement, mais sûrement, tout le monde commence à se rendre à l’évidence : la LNH ne couronnera pas de champion de la coupe Stanley en 2020.
Lundi, Drew Doughty s’est montré sceptique face à la possibilité de jouer du hockey estival pour rattraper le temps perdu. Hier matin, la LNH a prolongé la période de confinement des joueurs, des entraîneurs et du personnel de ses équipes jusqu’au 30 avril.
Rendu disponible par le biais d’une téléconférence, Tomas Tatar a abondé sensiblement dans le même sens.
« La majorité des joueurs aimeraient bien parvenir à terminer la saison, mais ça doit avoir du sens. Ce n’est pas évident. Il y aura une prochaine saison, mais un paquet de trucs, comme le repêchage, doivent se dérouler avant, a indiqué l’attaquant du Canadien. On a beau présenter tous les scénarios possibles, tant que nous n’aurons pas le feu vert, ni même une date, il ne s’agira que de spéculations. »
D’ailleurs, l’athlète de 29 ans, de retour dans sa Slovaquie natale depuis quelques semaines, a soutenu que la reprise des activités dans le sport professionnel ne devrait pas être au sommet de la liste des priorités.
« En premier lieu, il faut s’assurer de la santé de tout le monde, des joueurs, du personnel et des partisans, a-t-il déclaré. On est tous dans le même bateau. Ce n’est pas facile pour personne en ce moment, mais il faut respecter les consignes de sécurité qui ont été mises en place. C’est la santé de tout le monde qui doit primer. »
REVENUS À LA BAISSE
C’est un peu la même chose en ce qui concerne l’impact qu’aura cette pandémie dans les finances des athlètes. L’Association des joueurs de la LNH a beau tenir ses membres au courant de façon régulière, tant qu’une décision officielle ne sera pas prise, il sera difficile de l’évaluer.
« On va probablement écoper d’une baisse de revenu. Mais, il y a tellement de scénarios possibles, a souligné Tatar, dont le contrat viendra à échéance à la fin de la saison 2020-2021. Une fois qu’on sera prêt à revenir au jeu, ça fera assurément partie des discussions. Pour l’instant, je n’y pense pas. C’est le dernier de mes soucis. »
D’ailleurs, aucun pourparler n’avait encore été amorcé entre le Tricolore et le clan Tatar concernant le renouvellement de son entente.
« On était encore en saison régulière. Mon attention était strictement tournée vers l’équipe », a-t-il martelé.
DES COMPLICES IMPORTANTS
Blessé au haut du corps dans un match face aux Islanders, à Brooklyn, Tatar a vu sa saison se terminer trois matchs plus tôt que ses coéquipiers. Rien de majeur. D’ailleurs, il était sur le point de reprendre le collier lorsque Gary Bettman a annoncé la suspension des activités de son circuit.
Avec 61 points au compteur, à ce moment, il dominait largement la colonne des pointeurs du Canadien. De plus, il s’agissait déjà, à 10 matchs de la fin du calendrier, de la campagne la plus productive de sa carrière.
« Ma production est le reflet de mon temps d’utilisation avec Phil [Danault] et Gally [Brendan Gallagher], a assuré le Slovaque. Ç’a tellement bien cliqué entre nous. On est même devenus de bons amis à l’extérieur de la patinoire. »
De plus, il assure que ses deux compagnons de trio ne sont pas étrangers à sa résurrection après son passage à oublier avec les Golden Knights.
« J’ai la chance de jouer sur le premier trio. Avec Phil et Brendan, j’ai retrouvé le plaisir de jouer. L’entraîneur m’a donné l’occasion de démontrer que j’appartenais encore à la LNH. »
Une opportunité qu’il a su saisir.