Le Journal de Montreal

Pour calmer les angoisses d’une jeune femme

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com LOUISE DESCHÂTELE­TS

C’est par hasard, même si on dit qu’il n’existe pas, que je suis tombée sur le courrier de Mélanie Charron qui vous entretenai­t des suites de son avortement, mais surtout revenir sur la réponse que vous lui avez donnée concernant les propos tenus par le prêtre qu’elle avait consulté.

Loin de moi l’idée de la juger, mais comme j’ai accompagné de nombreuses jeunes filles suite à une interrupti­on de grossesse au cours de ma carrière, j’ai développé une approche qui consistait en une démarche de deuil face à l’enfant à naître. Je commençais par leur demander : « Est-ce que tu as souhaité à un moment donné avoir un enfant… soit en faisant l’amour ou quand tu étais seule ? » Chaque fois, la réponse était affirmativ­e, et souvent la fille ajoutait : « Pas tout de suite, mais plus tard ».

Comme on sait que dans l’invisible le temps n’existe pas, à partir du moment où il y a un désir (conscient ou inconscien­t) d’avoir un enfant, « un cordon » s’installe entre la mère et l’âme qui a fait le souhait de vivre une nouvelle incarnatio­n. Lors de l’avortement, on enlève le corps, mais il est important de faire le même processus avec l’âme, pour qu’elle accepte de retourner d’où elle vient. Car l’âme peut rester accrochée à la mère durant de nombreuses années. C’est probableme­nt pour ça que le prêtre lui a dit « … que la vie étant très spirituell­e, malgré un avortement, le cordon ombilical qui rapproche l’enfant à la mère, lui, ne se coupait pas ».

Cette démarche est simple et peut se faire en tout temps par Mélanie. Il faut faire la démarche face à l’âme qui a choisi de s’incarner comme on l’a fait avec le foetus par l’avortement. Une dizaine d’années après avoir mis en place cette approche, adoptée ensuite par la clinique d’avortement, je suis tombée sur un livre de Daniel Meurois-Givaudan dont le titre est « Le non désiré, rencontre avec l’âme qui n’a pas pu venir », dans lequel l’auteur explique la difficulté à se reconstrui­re suite à un avortement. Ce livre venait me confirmer la démarche qui m’avait probableme­nt été inspirée par l’invisible.

Médecine de l’âme

Malgré le côté un peu ésotérique de votre approche, comme je crois à l’existence de l’âme et comme le but final étant de libérer une personne de ses regrets et de ses angoisses face à un geste qu’elle pourrait se reprocher encore longtemps, au point de s’en gâcher la vie, je trouvais à propos de faire connaître votre approche au bénéfice de Mélanie et de certaines autres femmes traumatisé­es par un avortement.

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