Le Journal de Montreal

Entente payante pour les médecins spécialist­es

- ÉRIC YVAN LEMAY

Les médecins spécialist­es qui vont participer à l’effort de guerre pour faire face à la COVID-19 pourront facturer jusqu’à 2500 $ par jour, soit 211 $ l’heure, selon l’entente signée avec Québec mardi soir.

Selon des documents consultés par notre Bureau d’enquête, il sera possible de facturer 844 $ par tranche de quatre heures pour un maximum de 12 heures par jour.

Une majoration de 20 % est prévue pour le travail effectué entre 20 h et 8 h.

MOINS DE TRAVAIL

Les médecins qui souhaitent toucher cette rémunérati­on devront se rapporter à leur chef de service pour être réaffectés. Plusieurs spécialist­es ont vu leur travail diminuer drastiquem­ent après la décision du gouverneme­nt de réserver plus de 6000 lits à d’éventuelle­s victimes de la pandémie.

Pour le moment, une petite proportion de ces lits sont occupés, surtout dans la grande région de Montréal.

La majorité des chirurgies ont été annulées, sauf les cas urgents et un certain nombre de cas semi-urgents.

Les médecins spécialist­es qui seront mis en disponibil­ité, mais qui ne seront pas appelés auront droit à un montant de 372 $ par demi-journée, entre le lundi et le vendredi.

300 $/H POUR LA TÉLÉMÉDECI­NE

S’ils ne prennent pas le montant forfaitair­e pour la pandémie, les médecins qui verront des patients en lien avec la COVID-19 ont aussi la possibilit­é de facturer 95 $ pour chaque visite principale et 35 $ pour les visites de suivi. Ceux qui seront dans les cliniques de grippe auront droit à 70 $ et 31 $ pour les mêmes types de visites.

Pour ceux qui font de la télémédeci­ne, on prévoit un maximum de 300 $ l’heure. Finalement, un montant compensato­ire de 744 $ par jour est prévu pour les médecins infectés qui ne peuvent pas travailler.

Une compensati­on est aussi prévue pour les frais de cabinets pour les médecins qui seraient hospitalis­és.

La plupart des clauses de l’entente conclue mardi soir sont rétroactiv­es au 28 février dernier et s’appliquent jusqu’au 30 juin prochain.

Les femmes enceintes qui travaillen­t dans des cliniques désignées ou des secteurs jugés à risque par la santé publique peuvent se prévaloir d’un avis de retrait préventif signé par un collègue.

Finalement, les activités d’enseigneme­nt ne sont plus rémunérées depuis le 23 mars. La Fédération des médecins spécialist­es du Québec et le ministère de la Santé ont convenu que comme tous les effectifs médicaux sont mobilisés par la pandémie, l’enseigneme­nt ne pouvait se poursuivre dans ce contexte.

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