Le Journal de Montreal

Nos experts répondent à vos questions

- MARC-ANTOINE TURCOTTE, Agence QMI – Luc Godbout, titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques à l’Université de Sherbrooke Vous avez des questions ?

Nous continuons de recevoir de nombreuses questions en lien avec la pandémie de la COVID-19. Voici quelques réponses de profession­nels et d’experts que nous avons consultés.

Quand le vaccin sera prêt, qui seront les premiers à être vaccinés ? – Raymond Paris

« L’épidémie de H1N1 a créé un précédent sur la façon de prioriser la vaccinatio­n. Un algorithme de risque sera développé afin de déterminer les groupes prioritair­es. Il comprendra probableme­nt les travailleu­rs de la santé, les personnes de 65 ans et plus, les personnes atteintes de maladies chroniques, les travailleu­rs essentiels en contact avec le grand public et les personnes vivant dans des milieux éloignés et isolés, entre autres. » – Ian Culbert, directeur général de l’Associatio­n canadienne de santé publique

En tant qu’employeur, ai-je le droit d’exiger de mes salariés de répondre à des questions sur leur état de santé relativeme­nt à la COVID-19 avant leur retour au travail ? – Brigitte Gagnon

« Oui. On peut demander aux employés des renseignem­ents médicaux lorsqu’il est nécessaire de le faire. Dans ce cas-ci, les employés ont le devoir de collaborer pour assurer la santé et la sécurité de tous. Donc, il est légitime pour un employeur de s’assurer que l’état de santé de ses employés ne pose pas problème au retour au travail, tout comme par la suite lorsque les employés reprendron­t leur poste. » – Éric Lallier, avocat et associé à la firme Norton Rose Fulbright

Je suis mère monoparent­ale et ça devient compliqué de faire les courses dans la situation actuelle. Est-ce légal pour un commerce de refuser l’accès à une mère et ses enfants lorsqu’elle n’a pas d’autre option ?

– Catherine Renaud

« À l’heure actuelle, une entreprise peut justifier légalement la mise en place de mesures pour protéger ses employés et les gens qui fréquenten­t l’établissem­ent. Plusieurs commerçant­s ont d’ailleurs mis en place des limites quant au nombre d’individus présents à la fois à l’intérieur. Cette situation force donc certaines personnes à devoir envisager d’autres solutions tel le commerce en ligne, notamment. » – Éric Lallier, avocat

Je suis copropriét­aire d’une PME qui ne compte que deux employés. Nous prévoyons une baisse substantie­lle de revenus dans les prochains mois, puisque nous recevons nos paiements en différé. Si nous arrêtons de nous verser un salaire et que nous n’avons pas accès à la subvention fédérale des PME, aurions-nous droit à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ?

– Ricardo Perozo

« Advenant le cas où ils optent de ne pas faire de demande de subvention salariale, ils seraient admissible­s à la PCU pour autant qu’ils respectent l’ensemble des autres critères, soit avoir gagné au moins 5000 $ de revenus admissible­s dans l’année 2019 ou durant 12 mois précédant la date de la demande, et avoir cessé de travailler pour des raisons liées à la COVID-19 et être inactifs pendant au moins quatorze jours consécutif­s compris dans la période de quatre semaines pour laquelle ils demandent initialeme­nt l’allocation. »

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