Nos experts répondent à vos questions
Nous continuons de recevoir de nombreuses questions en lien avec la pandémie de la COVID-19. Voici quelques réponses de professionnels et d’experts que nous avons consultés.
Quand le vaccin sera prêt, qui seront les premiers à être vaccinés ? – Raymond Paris
« L’épidémie de H1N1 a créé un précédent sur la façon de prioriser la vaccination. Un algorithme de risque sera développé afin de déterminer les groupes prioritaires. Il comprendra probablement les travailleurs de la santé, les personnes de 65 ans et plus, les personnes atteintes de maladies chroniques, les travailleurs essentiels en contact avec le grand public et les personnes vivant dans des milieux éloignés et isolés, entre autres. » – Ian Culbert, directeur général de l’Association canadienne de santé publique
En tant qu’employeur, ai-je le droit d’exiger de mes salariés de répondre à des questions sur leur état de santé relativement à la COVID-19 avant leur retour au travail ? – Brigitte Gagnon
« Oui. On peut demander aux employés des renseignements médicaux lorsqu’il est nécessaire de le faire. Dans ce cas-ci, les employés ont le devoir de collaborer pour assurer la santé et la sécurité de tous. Donc, il est légitime pour un employeur de s’assurer que l’état de santé de ses employés ne pose pas problème au retour au travail, tout comme par la suite lorsque les employés reprendront leur poste. » – Éric Lallier, avocat et associé à la firme Norton Rose Fulbright
Je suis mère monoparentale et ça devient compliqué de faire les courses dans la situation actuelle. Est-ce légal pour un commerce de refuser l’accès à une mère et ses enfants lorsqu’elle n’a pas d’autre option ?
– Catherine Renaud
« À l’heure actuelle, une entreprise peut justifier légalement la mise en place de mesures pour protéger ses employés et les gens qui fréquentent l’établissement. Plusieurs commerçants ont d’ailleurs mis en place des limites quant au nombre d’individus présents à la fois à l’intérieur. Cette situation force donc certaines personnes à devoir envisager d’autres solutions tel le commerce en ligne, notamment. » – Éric Lallier, avocat
Je suis copropriétaire d’une PME qui ne compte que deux employés. Nous prévoyons une baisse substantielle de revenus dans les prochains mois, puisque nous recevons nos paiements en différé. Si nous arrêtons de nous verser un salaire et que nous n’avons pas accès à la subvention fédérale des PME, aurions-nous droit à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) ?
– Ricardo Perozo
« Advenant le cas où ils optent de ne pas faire de demande de subvention salariale, ils seraient admissibles à la PCU pour autant qu’ils respectent l’ensemble des autres critères, soit avoir gagné au moins 5000 $ de revenus admissibles dans l’année 2019 ou durant 12 mois précédant la date de la demande, et avoir cessé de travailler pour des raisons liées à la COVID-19 et être inactifs pendant au moins quatorze jours consécutifs compris dans la période de quatre semaines pour laquelle ils demandent initialement l’allocation. »