Hausse du salaire minimum à 13,10 $ dès le 1er mai
AGENCE QMI | Le salaire minimum au Québec augmentera le 1er mai, a confirmé hier le ministre du Travail, Jean Boulet.
Le salaire minimum passera de 12,50 $ à 13,10 $ l’heure, soit une hausse de 0,60 $. De plus, les salariés à pourboires seront rémunérés à 10,45 $ l’heure, soit 0,40 $ de plus.
« Il s’agit d’un geste concret permettant de favoriser la reprise économique du Québec, a indiqué le ministre Jean Boulet par communiqué. En plus d’assurer une rémunération équitable aux salariés concernés, nous augmentons leur pouvoir d’achat sans nuire à l’emploi et à la compétitivité des entreprises québécoises. »
Environ 250 000 personnes sont payées au salaire minimum, dont la moitié ont moins de 25 ans, selon les statistiques gouvernementales. Néanmoins, 409 100 personnes seront touchées par cette hausse, dont 57 % sont des femmes.
INSUFFISANT, DIT LA FTQ
Pour la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), il s’agit d’une faible hausse. Le président de la plus grande centrale syndicale au Québec estime que « le gouvernement rate l’occasion de traiter dignement les bas salariés alors que la crise actuelle nous confirme qu’un salaire insuffisant ne fait que les maintenir dans la misère et l’insécurité ».
Daniel Boyer, à la tête de la Fédération qui représente plus de 600 000 travailleurs, a ajouté que « Québec a le devoir moral d’agir et de hausser la rémunération des bas salariés à un minimum de 15 $ l’heure ». Selon lui, c’est en raison des « conditions d’exercice d’emploi déficientes », mais aussi des salaires très bas qu’il manque autant de main-d’oeuvre et de personnel.
Quant au Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), il s’est dit préoccupé face à cette hausse.
Dans un communiqué publié hier, le CQCD a dit « comprendre le geste du ministre Jean Boulet ». Il invite tout de même « le gouvernement à considérer un report de 6 mois de cette hausse [...] ou l’implantation de mesures d’atténuation pour les détaillants lors de la période de réouverture du commerce de détail ».