Le Journal de Montreal

Opération réussie

L’actrice Ayisha Issa passe de détenue dans Unité 9 à médecin dans Transplant

- MARC-ANDRÉ LEMIEUX

Après avoir marqué les esprits en jouant la terrifiant­e Bouba dans Unité 9, Ayisha Issa s’illustre de nouveau au petit écran, mais cette fois, en anglais. Depuis bientôt deux mois, elle campe avec justesse la chirurgien­ne June Cartis dans Transplant.

En entrevue au Journal, l’actrice québécoise se réjouit d’avoir décroché un rôle aussi différent, loin des coups de pelle et des attaques au stylo pour lesquels son ancien personnage de détenue était reconnu à Liettevill­e. « Je suis heureuse. J’ai la chance de montrer que je suis capable de faire autre chose comme comédienne. »

Présentée en version française à VRAK, Transplant brosse le portrait d’un groupe de médecins dans un hôpital de Toronto. Mettant aussi en vedette Laurence Leboeuf et Hamza Haq, la série réunit près de 1 300 000 téléspecta­teurs chaque semaine au Canada anglais. Le personnage défendu par Ayisha Issa intrigue l’auditoire. Derrière son armure de docteure forte et indépendan­te se cache une femme vulnérable et sensible.

« June est très bonne dans son travail, mais comme blonde ou même comme amie, c’est une autre histoire », indique Ayisha Issa.

UN RÔLE PRÈS D’ELLE

Ayisha Issa, qu’on a également vue dans L’appât et 30 Vies, indique qu’elle n’a pas été obligée d’aller chercher bien loin pour trouver comment aborder le rôle de June Cartis.

« Comme elle, j’ai toujours vécu avec beaucoup d’angoisses sociales. Quand j’étais adolescent­e, c’était très intense. C’est beaucoup mieux aujourd’hui parce que j’ai appris à mieux gérer les choses, mais ça m’a pris du temps. »

TOURNAGE ENRICHISSA­NT

Faute d’opportunit­és pour développer davantage sa carrière d’actrice au Québec, Ayisha Issa a quitté Montréal pour Toronto en 2016. Elle a décroché son rôle dans Transplant au terme d’un processus d’audition à distance, puisque la série – produite par Sphère Média Plus (Cerebrum, Les honorables) – est tournée à Montréal.

Ayisha Issa raconte avoir grandi comme comédienne en tournant la première saison du drame médical. « J’ai beaucoup appris. Je n’arrive pas encore à réaliser que j’ai participé à quelque chose d’aussi gros avec des gens aussi talentueux. Je suis choyée. »

PEUR POUR SON ÉCOLE

Comme plusieurs personnes confinées, Ayisha Issa traverse des heures de stress depuis quelques semaines. Copropriét­aire d’une école d’arts martiaux à Toronto, elle ignore quand – et même si – elle pourra rouvrir ses portes. « Les temps sont durs, confie celle qui pratique le jujitsu brésilien depuis plus de 10 ans. Parce qu’on enseigne un sport de contact, on fait partie du dernier groupe d’entreprise­s qui vont pouvoir retourner en opération… »

« C’est l’une des choses qui me fait le plus de peine, poursuit-elle. J’ai tellement mis d’amour, de temps et d’énergie dans cette école. J’ai tellement investi d’argent. C’est la chose sur laquelle je sentais que j’avais le plus de contrôle avant qu’arrive la pandémie. Je l’ai ouverte parce que je n’avais pas envie de dépendre des réalisateu­rs pour travailler ou non. »

VRAK présente Transplant­é le mercredi à 22 h. En anglais à CTV à 21 h. Également offert sur Crave.

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PHOTO COURTOISIE CTV L’actrice québécoise Ayisha Issa campe la chirurgien­ne June Cartis dans Transplant­é, un populaire drame médical.

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