Le Journal de Montreal

Hors des sentiers battus

Julien Roussin-Côté rencontre des gens qui ont choisi la simplicité

- DAVID RIENDEAU Collaborat­ion spéciale

En tournant l’été dernier son émission sur les modes de vie alternatif­s, Julien Roussin-Côté savait qu’il tenait un bon filon. Il ne croyait pas si bien dire. La belle vie avec Go-Van trouve un écho particulie­r alors que la pandémie révèle au grand jour les failles de notre système.

Dans cette série documentai­re, diffusée sur Unis TV jusqu’au 21 mai et disponible en ligne, Julien Roussin-Côté sillonne l’est du Canada à la rencontre de gens ayant presque tout quitté pour un mode de vie plus minimalist­e. Loin du confort moderne, ils demeurent dans des habitation­s alternativ­es comme un bateau, une minimaison ou un van, certains allant jusqu’à vivre en presque autarcie.

« La crise nous force à réfléchir sur notre mode de vie actuel. Estce que le métro-boulot-dodo nous rend heureux ? Le show montre justement que d’autres styles de vie sont possibles pour ceux qui veulent ralentir la cadence et ne pas dépendre autant des autres », explique l’animateur.

Par exemple, le premier épisode présente le quotidien d’une famille de Chaudière-Appalaches qui habite dans une géonef, une maison construite à partir de matériaux recyclés et en partie sous terre. Ses occupants tirent leur énergie de panneaux solaires, récupèrent l’eau de pluie et produisent une partie de leur nourriture grâce à une serre, de quoi en inspirer plusieurs au moment même où il est beaucoup question d’autosuffis­ance alimentair­e dans l’actualité.

« Je voulais que le public rencontre des personnes qui ont réussi à trouver un certain équilibre entre l’environnem­ent, leur famille et leurs valeurs. Ça me semble essentiel d’interpelle­r les gens sur certains enjeux sans être moralisate­ur pour alimenter leur réflexion. »

RÉSILIENCE

Ayant lui-même tout quitté pour habiter dans un van modifié il y a six ans, Julien Roussin-Côté constate que son style de vie minimalist­e l’a rendu plus résilient face à la crise actuelle.

« Je ne me considère pas comme un survivalis­te, loin de là, mais j’ai toujours pensé qu’un mode de vie plus simple me donnait une longueur d’avance. Présenteme­nt, je n’ai pas d’hypothèque ou de compte d’électricit­é à payer. C’est plus facile de composer avec le stress. Évidemment, ces tempsci, on bouge moins ! »

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sur l’un de ses trois bateaux-maisons.
PHOTO COURTOISIE UNIS TV Julien Roussin-Côté rencontre Bonnie, une entreprene­ure nomade qui habite sur l’un de ses trois bateaux-maisons.

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