Le Journal de Montreal

Main dans la main pour éviter aux enfants un choix déchirant

Les associatio­ns de soccer, baseball et hockey vont élaborer un calendrier en partenaria­t

- ROBY ST-GELAIS

Les trois grandes fédération­s sportives au Québec administra­nt le hockey, le baseball et le soccer ont l’intention de travailler main dans la main dans l’élaboratio­n de leur futur calendrier respectif affecté par la pandémie de COVID-19.

L’objectif est simple. On veut éviter que les enfants aient à faire un choix déchirant au mois de septembre si la fin de saison des sports estivaux devait être repoussée plus tard qu’à l’habitude en raison de la crise sanitaire. Le chevauchem­ent des saisons existe certes depuis longtemps, mais la situation actuelle pourrait causer un cassetête plus important.

Si le hockey mineur se met en branle au plus tard après la fête du Travail en temps normal, cette date serait trop hâtive dans le cas où les joueurs de baseball et de soccer ne seraient autorisés à sauter sur le terrain qu’au mois d’août. Ce scénario signifiera­it qu’une fin de saison ne serait pas envisagée avant la mi-septembre.

Occupant chacun la position de directeur général, Paul Ménard, de Hockey Québec, Maxime Lamarche, de Baseball Québec, et Mathieu Chamberlan­d, de Soccer Québec discuteron­t de cet enjeu aujourd’hui par vidéoconfé­rence.

« Un décalage pourrait se faire sans que l’un ou l’autre [des sports] perde des heures d’entraîneme­nt ou de compétitio­n. En temps de crise, il faut travailler en équipe et créer des conditions optimales pour que les jeunes puissent faire du sport, point », a martelé Maxime Lamarche en entrevue téléphoniq­ue avec Le Journal.

PRIORITÉS AUX ENFANTS

Le discours de son homologue chez Hockey Québec abonde dans le même sens.

« C’est important pour nous que les jeunes pratiquent d’autres sports […] Une chose est certaine, on ne pénalisera pas nos jeunes », a assuré Paul Ménard, dont l’organisme estime à 40 millions de dollars les pertes en retombées économique­s à la suite de l’annulation de ses championna­ts provinciau­x et régionaux ainsi que de ses camps printanier­s.

Pendant que Baseball Québec planche sur trois scénarios de début de saison – 1er juin, 1er juillet ou 1er août – qui possèdent chacun leurs contrainte­s, la Fédération de hockey sur glace a le luxe d’attendre avant de se lancer dans cette avenue. Son directeur général se dit prêt à adapter « l’offre de service » pour conserver le plus grand nombre de joueurs dans ses différente­s associatio­ns.

« Est-ce difficile à gérer en ne sachant pas quand est le retour ? Oui, on a beaucoup de réunions avec un plan A, B, C ou D. On ne sait pas trop le plan qu’on va utiliser, dépendamme­nt du moment de l’année. Cela dit, on a quand même quelques mois devant nous », a-t-il expliqué.

IDÉES CRÉATIVES

Tant au baseball qu’au hockey, les dirigeants se creusent les méninges pour penser à des manières d’appliquer la mesure de distanciat­ion physique de deux mètres que le gouverneme­nt prévoit laisser en place pendant des mois.

« Il y a plein de solutions qu’on peut mettre de l’avant. L’arbitre du marbre pourrait-il être derrière le monticule ? Les joueurs pourraient être espacés de deux mètres sur le banc, et d’autres le long de la clôture. Il reste des enjeux comme la glissade sur un but, par exemple », a reconnu Maxime Lamarche.

« Si vous me demandez si on peut jouer au hockey en respectant le deux mètres, ça ne s’appelle plus du hockey […] Toutes les règles peuvent être modifiées, mais il va toujours y avoir une approche du porteur pour reprendre la rondelle », a signalé Paul Ménard.

 ?? PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES ?? Hockey Québec planche sur différents scénarios pour le début de sa prochaine saison. « Oui, on a beaucoup de réunions avec un plan A, B, C ou D. On ne sait pas trop le plan qu’on va utiliser, dépendamme­nt du moment de l’année », note son directeur général Paul Lamarche (en médaillon).
PHOTOS COURTOISIE ET D’ARCHIVES Hockey Québec planche sur différents scénarios pour le début de sa prochaine saison. « Oui, on a beaucoup de réunions avec un plan A, B, C ou D. On ne sait pas trop le plan qu’on va utiliser, dépendamme­nt du moment de l’année », note son directeur général Paul Lamarche (en médaillon).

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