Le Journal de Montreal

La chaîne risque de sauter

Les Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal sont en danger

- ROBY ST-GELAIS

La présentati­on des Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal (GPCQM) est plus incertaine que jamais à la suite du report de deux mois du Tour de France, prévu du 29 août au 20 septembre.

Heureux que le Tour ait été déplacé au calendrier pour « la survie du cyclisme », le président des Grands Prix, Serge Arsenault, ne se met toutefois pas la tête dans le sable alors que les deux épreuves du World Tour sont prévues pendant cette période, soit les 11 et 13 septembre.

« La fenêtre est presque entièremen­t fermée », a concédé l’organisate­ur, joint par Le Journal de Québec, hier.

L’Union cycliste internatio­nale (UCI) s’est donné jusqu’au 15 mai pour annoncer son nouveau calendrier. Pour l’heure, les championna­ts du monde en Suisse sont maintenus du 20 au 27 septembre et seront suivis par le Giro d’Italie. Les championna­ts nationaux ont pour leur part été reportés au week-end des 22 et 23 août.

UNE TONNE DE FACTEURS

L’absence des meilleurs coureurs et les retombées médiatique­s moindres à l’échelle mondiale seront les principaux éléments considérés par Serge Arsenault et son équipe dans la décision d’aller de l’avant ou non avec l’édition 2020 des GPCQM. Il y a aussi tout l’aspect lié aux mesures sanitaires de la santé publique avec l’interdicti­on des événements sportifs jusqu’au 31 août et la fermeture des frontières qui pourrait être repoussée au-delà du 30 juin.

« Qu’est-ce qui nous dit que la pandémie ne ralentisse pas plus vite que prévu et que les rassemblem­ents ne seront pas interdits jusqu’à la fin septembre ? Au Québec, on est là pour longtemps, alors je ne peux pas mettre en péril l’avenir de plusieurs décennies des Grands Prix », a expliqué le président, dont l’événement a célébré ses 10 ans en septembre dernier.

Si le président de l’UCI, David Lappartien­t, a exprimé son désir que les Grands Prix de Québec et de Montréal se tiennent coûte que coûte lors d’une conversati­on téléphoniq­ue avec Serge Arsenault, ce dernier juge qu’il est irréaliste que les courses soient déplacées en octobre en raison de la météo. Il a aussi rejeté du revers de la main l’idée de tenir les épreuves sans spectateur­s.

DISCUSSION­S À VENIR

Avant de statuer sur le sort de l’événement, l’organisate­ur discutera avec ses partenaire­s du secteur public et du secteur privé. Un budget d’environ 7,5 millions $ est prévu cette année, grâce entre autres aux subvention­s des différents paliers de gouverneme­nt.

« Il faut garder en tête qu’il est possible qu’il n’y ait eu aucun événement cycliste. Même si j’ai 10 % de chances que ça se passe, je n’ai pas le droit d’abandonner. Cela dit, je préfère m’amputer d’un doigt plutôt que passer à la guillotine », a-t-il imagé en guise de conclusion.

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PHOTO D’ARCHIVES L’élite mondiale du cyclisme pourrait ne pas venir au Québec à la mi-septembre.

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