UNE AUTRE CHANCE POUR LES NORDIQUES ?
Serge Savard croit que Québec pourrait revenir dans le portrait de la LNH après la pandémie
Alors que même les plus grands croyants commençaient à douter, la candidature de Québec auprès de la Ligue nationale de hockey pourrait obtenir un second souffle une fois la pandémie maîtrisée, estime l’ancien joueur et directeur général du Canadien, Serge Savard.
Les importantes pertes financières que devra éponger la LNH, surtout si elle était contrainte d’annuler officiellement le reste de la saison 2019-2020, auraient des effets catastrophiques pour les marchés en difficulté, estime Savard.
Rappelons que le New York Post révélait récemment que la LNH avait inforjoueurs mé l’Association des de son circuit qu’elle s’attendait à des pertes financières pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars américains en raison de la pandémie.
« Ça va être difficile pour beaucoup d’équipes, a mentionné Savard lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal mercredi dernier. Quand des équipes comme les Coyotes de l’Arizona ou les Panthers de la Floride éprouvaient des difficultés, la LNH était toujours là pour les aider en raison de ses importantes provisions monétaires. Ils avaient des milliards de dollars en marge pour aider les équipes en difficulté. C’est pourquoi la ligue s’est toujours entêtée à ne pas déménager de concessions. Par contre, avec les pertes financières prévues, la LNH n’aura peut-être plus de provision pour aider ces équipes. »
BON POUR QUÉBEC ?
Selon M. Savard, la nouvelle réalité dans laquelle la LNH va se retrouver dans l’après-COVID forcera peut-être les têtes dirigeantes du circuit à se montrer plus ouvertes à la possibilité de déménager des formations moribondes.
« Avant, il n’y avait aucune ouverture. Après la crise, quand une franchise va évoquer d’importants problèmes financiers, je pense que la LNH sera moins encline à les empêcher de déménager parce qu’elle n’aura plus les mêmes liquidités pour les aider. »
DES SALAIRES EN BAISSE
Malgré les importantes rumeurs au cours des dernières années, les équipes en difficulté ont toutes trouvé un moyen de régler leurs problèmes à court et moyen terme, dont les Hurricanes de la Caroline, les Coyotes de l’Arizona et les Panthers de la Floride.
Pour M. Savard, les marchés traditionnels forts prendront encore plus de valeur après la pandémie puisque la Ligue aura besoin plus que jamais que les gens retournent à l’aréna.
« Les salaires vont diminuer parce qu’ils sont directement liés aux revenus. Après la crise, est-ce que les gens vont encore vouloir aller s’asseoir dans un amphithéâtre avec 20 000 autres personnes ? La LNH est l’un des sports qui dépendent le plus des revenus au guichet. À Québec, on est certain que les gens vont être au rendez-vous. »
SITUATION FINANCIÈRE
Autre argument en faveur de Québec, selon Serge Savard : son statut de capitale nationale.
« Toutes les capitales, peu importe où dans le monde, se portent mieux économiquement en temps de crise puisqu’elles comptent sur plus de fonctionnaires possédant des hauts salaires garantis. Je pense que Québec aura moins de problèmes à se remettre que certaines autres villes », explique-t-il.
Rappelons que le 22 juin 2016, la Ligue nationale de hockey avait annoncé que la candidature de Vegas avait été la seule retenue pour une expansion, laissant en plan celle de Québec. Le commissaire Gary Bettman avait à ce moment mentionné que le dossier de la Vieille Capitale n’était pas rejeté, mais plutôt « reporté ».
Pourtant, en décembre 2018, la ville de Seattle a obtenu sa concession qui fera ses débuts dans le circuit en 20212022. Québec n’avait pas participé à ce deuxième processus d’expansion.