Le Journal de Montreal

CHIAROT RELUQUE D’AUTRES SOMMETS Le 4 juillet dernier, jour de son entente de trois ans et 10,5 millions $, Ben Chiarot avait parlé de son futur partenaire à la ligne bleue avec le Canadien. Il avait identifié Jeff Petry comme probable coéquipier après de

« CETTE ANNÉE, J’AI RÉALISÉ QUE J’AVAIS D’AUTRES NIVEAUX À ATTEINDRE »

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Chiarot avait décrit un portrait assez juste, mais il a ensuite surtout joué à la gauche du capitaine, Shea Weber. Pour lui, c’était une mission encore plus grande de servir de partenaire à l’homme montagne.

À cinq contre cinq, l’ancien défenseur des Jets de Winnipeg a passé 681 min 40 s avec Weber, comparativ­ement à 288 min 15 s avec Petry.

De tous les duos à la ligne bleue du CH, celui de Chiarot et Weber est celui qui a obtenu le plus important temps de jeu.

Techniquem­ent, il reste encore 11 rencontres au calendrier du Canadien dans cette moribonde saison 2019-2020. Avant même de connaître le sort de cette saison, Chiarot fait partie des bons coups de l’organisati­on.

À sa première saison à Montréal, le costaud défenseur de 6 pi 3 po et 219 lb a atteint plusieurs sommets personnels, que ce soit pour les buts (9), les points (21), les tirs (130) et le temps d’utilisatio­n moyen (23 min 9 s).

« Cette année, j’ai réalisé que j’avais d’autres niveaux à atteindre, a raconté Chiarot hier, lors d’une généreuse téléconfér­ence avec les médias montréalai­s. J’ai trouvé un nouveau niveau avec l’aide de Luke (Richardson), Claude (Julien) et Kirk (Muller). Ils m’ont fait réaliser que je peux améliorer certaines facettes. En arrivant dans un nouvel environnem­ent, je suis sorti de ma zone de confort et c’était bien pour moi. »

DES CHOSES À PROUVER

À Winnipeg, Chiarot n’avait pas un rôle aussi prépondéra­nt. À sa dernière année avec les Jets, il jouait 18 min 39 s en moyenne. Ça représenta­it un sommet pour l’ancien choix de 4e tour des défunts Thrashers d’Atlanta. Avec le CH, il a pulvérisé cette marque en passant à un peu plus de 23 minutes par rencontre.

Questionné sur ce qui l’a rendu le plus fier de ses débuts avec le Tricolore, Chiarot a offert une analyse assez intéressan­te.

« Je dirais que c’est simplement de prouver pas juste aux autres, mais à moi aussi, que je peux jouer un grand rôle, qu’on peut compter sur moi, a-t-il répliqué. C’est ce que j’ai fait en venant à Montréal. J’ai toujours cru que je pouvais le faire, mais je devais le prouver. J’en suis très fier. »

Dans le passé, Bergevin a souvent dit que ce n’était pas facile d’attirer des joueurs de renom à Montréal sur le marché des joueurs autonomes. Il y a plusieurs facteurs qui font peur aux joueurs : le taux d’imposition, la langue, les médias et la pression.

Si jamais le DG du CH cherche un joueur pour vendre les charmes de Montréal, Chiarot pourrait servir d’ambassadeu­r.

« Je dis que si tu aimes jouer devant un édifice plein, avec de l’histoire, c’est l’endroit parfait où jouer, a-t-il affirmé. Il n’y a pas de meilleurs endroits où jouer. Le hockey est tout, là-bas. Comme joueur, tu veux jouer à un endroit qui respire le hockey. »

Avec la pandémie de COVID-19, les prochains joueurs autonomes sans compensati­on risquent de perdre quelques millions. Alex Pietrangel­o, Taylor Hall et Torey Krug, trois des plus gros probables poissons, passeront à la banque en raison de leur réputation, mais l’argent ne coulera pas à flots pour la majorité des joueurs libres comme l’air.

« De ce que j’entends, le plafond salarial ne montera assurément pas, ce qui va influencer les équipes dans leurs choix. La ligue ne génère pas de revenus, donc les équipes n’auront pas d’argent à dépenser. Des gars n’obtiendron­t peut-être pas ce qu’ils espéraient. »

DU TEMPS AVEC BÉBÉ

À l’image des autres joueurs de la LNH, Chiarot profite de cette interrupti­on dans la LNH pour passer plus de temps en famille. Le numéro 8 se retrouve chez lui à Waterloo en Ontario avec sa femme Jacqueline et sa jeune fille de dix mois, Emmerson.

S’il découvre encore plus les joies de la paternité, le défenseur de 28 ans passe aussi beaucoup de temps dans le gymnase de sa résidence en plus de regarder quelques rencontres classiques de la LNH à la télé.

« J’ai vu un match de Bobby Orr pour la première fois la semaine dernière. C’était les Bruins contre les Islanders en 1974. Je trouvais ça drôle de voir Bobby Orr patiner d’une ligne bleue à l’autre avec un rival accroché à lui. »

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