Syndicats déconnectés
Dans ses communiqués, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) aime rappeler qu’elle joue pleinement son rôle de « chien de garde » de l’éducation. Effectivement, pour japper, elle jappe. Tout le temps.
Et c’est ce qui est révoltant dans la posture employée actuellement par le président de la FAE, le toujours très fâché Sylvain Mallette.
Le discours unidimensionnel et l’incapacité à saisir l’importance et la sensibilité du moment.
En cette période inédite de crise planétaire, il était permis d’espérer que les choses changent, au moins temporairement.
Mais Sylvain Mallette et la FAE ont béatement prouvé qu’ils en étaient incapables.
CRAINTES JUSTIFIÉES
Pourtant, les enseignants et enseignantes ont raison d’éprouver certaines craintes.
C’est normal. Nous sommes face à une situation sans précédent et qui comporte des risques. Il est légitime d’être craintifs.
Au même titre qu’il est compréhensible que le gouvernement ne soit pas en mesure de fournir immédiatement toutes les réponses aux questions, ou toutes les solutions aux nombreuses problématiques.
Non, ça ne sera pas parfait. Oui, des craintes subsisteront. Pour les parents, comme pour les employés du réseau.
Mais, pour le bien-être de tous, il faut avancer. Et essayer de travailler ensemble plutôt que de se diviser.
Le rôle du syndicat devrait ainsi être celui d’une courroie de transmission entre ses membres et les gouvernements.
Une courroie bien huilée, pas celle d’un alternateur grinçant.
La FAE aurait pu faire écho aux appréhensions de ses membres, tout en étant collaborative. Définir les irritants, mais proposer des apaisants.
Mais non. Ils ont plutôt choisi de « chiquer la guenille ».
Quand vous ne faites que poser des questions, mais que vous ne trouvez jamais de solutions, c’est peut-être que vous faites vous-même partie du problème.
Et c’est déplorable, car cette attitude, encore une fois, jette ombrage à l’ensemble de la profession.
D’ailleurs, de nombreux témoignages reçus depuis deux jours démontrent la lucidité de bon nombre d’enseignants, carrément gênés du ton et du discours acrimonieux de leurs dirigeants syndicaux, tout particulièrement de la FAE.
INTERLOCUTEUR CRÉDIBLE ?
Sylvain Mallette, c’est celui-là même qui est allé jusqu’en Cour supérieure contre le ministre de l’Éducation de l’époque, Sébastien Proulx, parce qu’il s’opposait à un cours d’économie. Oui, oui.
Depuis des années, lui et ses comparses de la FAE sévissent sans jamais montrer une once de bonne foi ou de reconnaissance des efforts des différents gouvernements. Pour eux, tout est mauvais, tout le temps.
Et ils sont contrariés de ne pas être au coeur des décisions ? Ça vous tenterait, vous, de travailler avec monsieur Mallette et la FAE ? Pas moi.
Il semble tout de même que le ministre actuel lui parle chaque jour depuis le début de la crise.
Et malgré tout, Sylvain Mallette clame qu’il ne sait rien et qu’il n’a jamais été consulté.
Alors il parlait de quoi au ministre ? Je disais que ça prenait des solutions aux problèmes. En voici une : changez donc le président de la FAE.
Cela ferait le plus grand bien.