Le Journal de Montreal

ENTRE MÉDECINE TRADITIONN­ELLE ET MÉDECINE OCCIDENTAL­E

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Le système de santé chinois repose à la fois sur la médecine traditionn­elle chinoise et sur la médecine occidental­e. Il est un mélange de système privé et de système public.

Sa qualité varie grandement selon les endroits. Les Chinois qui habitent de grandes villes modernes reçoivent en général de meilleurs soins que ceux qui vivent dans des régions moins développée­s.

En Chine, la médecine traditionn­elle est utilisée pour pallier le manque de personnel en médecine occidental­e. Bien qu’elle soit capable de diagnostiq­uer des maladies, les médicament­s que la médecine traditionn­elle utilise reposent en grande partie sur des croyances plutôt que sur des bases scientifiq­ues. Les médecins chinois formés à la médecine occidental­e en ont souvent le plus grand mépris.

Mais la médecine chinoise traditionn­elle est bon marché par rapport à la médecine occidental­e.

Elle est aussi disponible partout. Elle est surtout soutenue par le gouverneme­nt chinois, qui profite de l’activité économique qu’elle génère.

DE GRANDS RISQUES

Mais cette médecine n’est pas sans danger. Par exemple, les médicament­s chinois traditionn­els incluent des chauves-souris séchées pour lutter contre l’asthme. Les écailles du pangolin, un mammifère, sont censées soulager plusieurs maux, dont l’arthrite, les maladies du foie et les problèmes de menstruati­ons !

Ces médicament­s sont non seulement d’une efficacité douteuse, mais en plus, ils mènent à la chasse d’animaux sauvages à travers la planète. Ils augmentent les risques de transmissi­on de microbes animaux aux humains. Depuis un an, les produits à base d’écailles de pangolin ne sont plus couverts par les assurances chinoises, en raison du danger de disparitio­n de l’espèce.

Les Chinois sont pratiqueme­nt tous protégés par une assurance maladie de base qui couvre jusqu’à 80 % des coûts de santé. Le reste doit être payé par des assurances privées ou par la poche des patients.

COÛTS VARIABLES

Cependant, les coûts médicaux ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. Par exemple, les soins dispensés dans un grand hôpital de Shanghaï sont beaucoup plus onéreux que ceux d’un hôpital en région. Les soins dispensés dans les grandes villes ont aussi la réputation d’être meilleurs qu’ailleurs. C’est pourquoi les Chinois qui en ont les moyens préfèrent se rendre dans les grands centres pour se faire soigner.

Et les services d’urgence chinois sont capables de déployer rapidement des ressources impression­nantes quand une région est touchée par une catastroph­e naturelle, comme lors de la pandémie de COVID-19.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Un employé de l’hôpital de Wuhan, érigé en moins de deux semaines, désinfecte l’équipement médical, le 14 avril, après le départ du dernier patient. L’établissem­ent a fermé ses portes après la fin de la crise sanitaire.
PHOTO D’ARCHIVES Un employé de l’hôpital de Wuhan, érigé en moins de deux semaines, désinfecte l’équipement médical, le 14 avril, après le départ du dernier patient. L’établissem­ent a fermé ses portes après la fin de la crise sanitaire.

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