Nos experts répondent à vos questions
Nous continuons de recevoir de nombreuses questions en lien avec la pandémie de COVID-19. Voici quelques réponses de professionnels et d’experts que nous avons consultés.
Est-ce qu’un masque de type P100 offre une protection équivalente à un masque N95 ?
– Guy Chénard
« La capacité de filtration du P100 est supérieure au média filtrant du N95, soit 99,97 %. Par contre, le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) ne lui procure pas un facteur de protection caractéristique (FPC) supérieur, les deux ont des FPC de 10. Un FPC de 10 permet en théorie de considérer que le masque réduit 10 fois la concentration extérieure. »
– Geneviève Marchand, chercheuse en microbiologie à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST)
« Dans un contexte de pénurie des appareils de protection respiratoire (APR) de type N95 jetables, plusieurs autres APR sont utilisables ; des pièces faciales filtrantes jetables (P et R 95; N, P et R99; N, P et R100) », notamment.
– L’équipe de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail
Avec les masques que le Canada importe de la Chine, est-ce possible que ceux-ci soient contaminés par le virus, tel que vu avec des écouvillons ?
– Lucie Delisle
« Des écouvillons importés de la Chine ont été contaminés par des champignons et sont donc inutilisables. Ceux-ci devraient être stériles lorsqu’acheminés aux centres de dépistage. On ne peut avoir d’inquiétudes quant à la qualité des masques, à ce titre. Cependant, les normes canadiennes exigent que les masques N95 répondent à certaines normes (efficacité de filtration de l’air expulsé), et ces conditions n’ont pas été rencontrées pour un nombre substantiel de masques. »
– Benoît Barbeau, professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM
Est-ce que la situation des foyers d’éclosion dans les CHSLD se voit ailleurs dans le monde ?
– Yvonne Lefort
« Les résidences pour aînés de plusieurs pays où la COVID-19 est présente ont été gravement touchées, et ce, peu importe le modèle de résidence. Les entrées et sorties du personnel, le va-et-vient dans ces établissements (livreurs, visite des proches, sorties de certains résidents plus autonomes, etc.) et le manque d’équipement de protection sont des facteurs qui ont permis au virus de se propager dans ces milieux de vie où la proximité est grande et les touchers professionnels fréquents. »
– Marie-Emmanuelle Laquerre, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQAM et chercheuse membre de la Chaire sur le vieillissement et la diversité
Ma fille, qui est Française, est censée débuter les cours à l’UQAM le 8 septembre. Quel est le statut des futurs étudiants étrangers au moment où on se parle ?
– Valérie Faivre-Duboz
Selon les directives du gouvernement fédéral, les étudiants étrangers qui possèdent un permis d’études valide ou dont la demande de permis d’études a été approuvée le 18 mars 2020 ou avant cette date sont exemptés des restrictions de voyage. « Les modalités de son arrivée dépendent des mesures fédérales à l’égard des étudiants étrangers et de leur date d’assouplissement. Si la situation ne s’améliore pas d’ici l’automne, l’Université du Québec à Montréal ne peut pas non plus confirmer pour l’instant qu’elle pourra suivre ses cours à distance. »
– Jenny Desrochers, directrice de la Division des relations avec la presse et événements spéciaux à l’UQAM