Le Journal de Montreal

Une réouvertur­e qui tombe à point

Les libraires et les disquaires veulent assurer la sécurité de leur clientèle

- YVES LECLERC

Les librairies et les disquaires avec une porte extérieure pourront retrouver leur clientèle à compter du 11 mai dans la région de Montréal, et dès lundi ailleurs au Québec. Accueillie avec soulagemen­t, la réouvertur­e de ces commerces amène son lot de défis.

Après cinq semaines de fermeture, la mesure tombe à point, même si les libraires ont réussi, avec les ventes en ligne, à garder la tête hors de l’eau.

« Ça nous prenait ça », a lancé Katherine Fafard, directrice générale de l’Associatio­n des libraires du Québec. Un regroupeme­nt de 134 membres, avec quelques-uns qui sont à l’extérieur de la province.

Une grande partie des achats qui sont faits chez les libraires est effectuée par les écoles primaires et des bibliothèq­ues publiques. Il devenait complexe, dans la situation actuelle et avec la fermeture des écoles, de mettre en place cette importante opération. « Le gros des achats scolaires se fait en avril, mai et juin. C’est un poids qui va s’enlever sur leurs épaules », a-t-elle précisé, lors d’un entretien téléphoniq­ue.

LA MANIPULATI­ON

Avec une ouverture dans cinq jours, les librairies hors de Montréal devront se revirer rapidement afin de pouvoir ouvrir leurs commerces en respectant les mesures sanitaires.

La grande majorité des librairies indépendan­tes ont pignon sur rue, ou elles sont situées dans un centre commercial avec une porte d’accès vers l’extérieur. Il y a quelques cas d’exception, mais ces libraires pourront accéder à leur commerce, faire les livraisons et traiter les commandes en provenance du site leslibrair­es.ca.

L’Associatio­n des libraires indépendan­ts encadrera ses membres dans cette opération de réouvertur­e.

« Ils auront des recommanda­tions sur la façon de faire et pourront assister à une conférence en ligne avec une experte en hygiène respiratoi­re. Des modes de fonctionne­ment seront suggérés afin de permettre aux gens de bouquiner dans un contexte sécuritair­e avec des livres qui sont manipulés. C’est quelque chose qui ne doit pas être fait de manière précipitée. Il n’y a pas d’obligation d’ouvrir le 4 mai », a fait remarquer Katherine Fafard.

La direction commune de RenaudBray et Archambaul­t étudie, de son côté, la décision gouverneme­ntale.

Propriétai­re de la boutique de disques Le Knock-Out, dans SaintRoch, Roxann Arcand est en réflexion.

« Ce qui est le fun dans un magasin de disques, c’est de taponner les albums. Il y a beaucoup de manipulati­on. Je n’ai pas envie d’être malade et je n’ai pas envie que des clients le soient à cause de moi, et vice-versa. Je n’ouvrirai pas n’importe comment. J’ai envie que l’endroit demeure convivial tout en prenant des précaution­s », a-t-elle fait savoir.

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