Le Journal de Montreal

Où trouver de l’aide ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je me roule en boule sur mon sofa dès que je rentre chez moi et je pleure ma vie depuis si longtemps que mes proches ne veulent plus m’aider. J’ai fait une profonde dépression il y a quatre ans et je ne m’en suis jamais vraiment remise, même si je suis retournée au travail. D’ailleurs, c’est mon travail de préposée aux bénéficiai­res qui me permet de rester en vie. Je me sens bien quand je me dévoue auprès de gens plus mal en point que moi.

J’ai toujours eu une santé mentale fragile et on est tous comme ça dans ma famille. Bien qu’un peu flous, mes souvenirs d’enfance sont tous teintés d’une certaine lourdeur due aux multiples séjours que ma mère faisait dans l’aile psychiatri­que de l’hôpital près de chez nous.

Ça nous a isolés, mes parents et moi, du reste du monde. De sorte qu’à part la famille de mon père et de ma mère, on ne fréquentai­t presque personne. Le seul chum que j’ai eu dans ma vie ne m’a supportée que quelques mois, avant de me faire savoir qu’il n’avait, et je le cite, « aucune habileté avec les fous ».

Quand ma grosse dépression s’était déclarée, on m’avait mise en arrêt de travail. Quand j’y suis retournée après un an, je n’étais pas prête à le faire, mais j’avais atteint la limite de patience de mes patrons. J’ai trouvé une façon de manager mon quotidien de manière à tout donner sans ménagement au travail, en me ressourçan­t seule chez moi en me roulant en boule sur mon sofa tous les soirs que le Bon Dieu amène ainsi que toutes les fins de semaine.

Pendant ma dépression, mes parents et ma tante acceptaien­t de m’écouter et de me soutenir. Mais à mesure que le temps passe, je peux de moins en moins compter sur eux pour me remonter le moral, tant ils en ont plein les bras avec leurs propres problèmes.

Certains jours, j’ai l’impression que la tête va m’éclater, tant mon malaise est lourd à porter. Depuis la fin de mon congé maladie, je n’ai plus de médecin. J’utilise parfois une ligne d’écoute pour me faire conseiller, mais j’aimerais avoir une aide plus adéquate, ou du moins, des gens plus compétents pour me conseiller. À la condition que ça ne coûte pas cher. À quelle porte devrais-je frapper selon vous ? Anne

Vous pourriez dans un premier temps vous adresser à votre CLSC pour consulter un médecin qui pourrait vous faire une recommanda­tion pour avoir les conseils d’un(e) travailleu­r(euse) social(e). Je vous recommande aussi de vous adresser à REVIVRE, un organisme à but non lucratif qui soutient les gens affectés par les troubles anxieux, la dépression ainsi que la bipolarité. On les joint sans frais au 1-866-738-4873. On y offre des services de conseils téléphoniq­ues, de conseils sur place ainsi que des ateliers de groupes.

Peut-on vivre notre vieillesse en paix ?

Alors que j’approche de mes 75 ans, je viens de recevoir de la part de la Société de l’assurance automobile du Québec un avis me demandant de subir un examen médical ainsi qu’un examen ophtalmolo­gique pour qu’on puisse renouveler mon permis de conduire. Ne pensez-vous pas que quelqu’un comme moi, qui a conduit toute sa vie, qui n’a jamais eu d’accident ni de points d’inaptitude, devrait être exempté d’une telle obligation ? Encore bon pied bon oeil

Le passé n’est jamais garant de l’avenir et la détériorat­ion physique peut frapper n’importe qui, surtout quand il avance en âge. De surcroît, la loi étant la même pour tout le monde, il est normal que vous passiez par le même processus de vérificati­on de votre état général, et en particulie­r de vos yeux, que tous les autres conducteur­s. Pour conserver le droit de conduire, on doit s’assurer que notre santé nous le permet.

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