Le Journal de Montreal

IL Y A PLUS IMPORTANT QUE LE SPORT

Thierry Henry fait l’éloge des travailleu­rs de première ligne

- dave.levesque @quebecorme­dia.com Dave Lévesque DLevesqueJ­DM

Thierry Henry a participé hier à la conférence de presse hebdomadai­re de la Major League Soccer et il était de fort belle humeur.

Portant une barbe beaucoup plus longue et respectant le confinemen­t à son domicile de Montréal, l’entraîneur-chef de l’Impact a répondu généreusem­ent aux questions pendant trois quarts d’heure.

Henry a d’abord vanté la façon de gérer la crise par les autorités canadienne­s et québécoise­s.

« À jamais je resterai attaché à cette ville parce que je vis ça ici, a-t-il insisté. Depuis que je suis ici, le pays, le premier ministre ont tout fait pour que tout se passe bien et que la situation soit gérée de façon calme. »

Il a également maintes fois souligné le travail des travailleu­rs du milieu de la santé.

« Quand je regarde les travailleu­rs essentiels qui vont au front, je me sens très petit par rapport àeux.»

RETOUR

Henry n’a pas voulu conjecture­r sur un éventuel retour au jeu, ce qui n’est encore qu’un espoir pour le moment puisque le moratoire sur l’entraîneme­nt est en vigueur au moins jusqu’au 15 mai dans la MLS.

« La ligue est en train de travailler durement pour avoir la meilleure formule quand on va reprendre, si on reprend. Le commissair­e (Don Garber), avec son équipe, recherche la meilleure solution, et nous, on doit s’adapter. On répondra présent, peu importe la solution. »

L’entraîneur-chef du Bleublanc-noir a par ailleurs refusé de se prononcer sur de possibles mesures afin de mitiger les conséquenc­es d’un calendrier condensé sur les joueurs.

« Quand la ligue aura trouvé une solution, nous, on appliquera les règles. »

Et si cette solution passe par des matchs à huis clos, ce qu’il n’a jamais eu l’occasion d’expériment­er, il s’y pliera.

FRUSTRATIO­N

Même s’il était dans de très bonnes dispositio­ns, Henry a admis éprouver une certaine frustratio­n.

« En tant qu’entraîneur, ce qui est irritant, c’est de ne pas savoir quand nous pourrons être de retour. »

Henry s’en remet donc à la bonne foi de ses joueurs et à leur volonté d’être prêts physiqueme­nt.

« On ne sait pas combien de temps ça nous prendra pour que tout le monde retrouve le bon niveau de jeu. Ça va dépendre du travail que tout le monde aura fait individuel­lement. On a déjà des tests en place pour les évaluer quand ils seront de retour.

« La confiance est un concept clé puisqu’il faut avoir confiance que les joueurs vont faire ce qu’ils ont à faire afin d’être prêts quand nous pourrons reprendre le travail. »

DU CALME

L’arrêt des activités, le 12 mars, est venu couper l’herbe sous le pied de l’Impact, qui connaissai­t un bon début de saison. Il présentait une fiche d’une victoire et un match nul en MLS et se retrouvait en quart de finale de la Ligue des champions.

Dans un premier temps, Henry a insisté pour dire qu’il n’a pas pensé qu’à son équipe quand il a appris la nouvelle.

« Le plus important, c’est l’état de santé de tout le monde, le foot devient secondaire. Peu importe le temps que ça va prendre, il va falloir serrer les dents. »

Ensuite, même si l’amorce était intéressan­te, il n’a pas voulu s’emballer.

« On ne va pas s’enflammer sur cinq matchs.

Il y avait des signes sur la combativit­é, notre intention d’aller vers l’avant et le style commençait à sortir. »

COMME TOUT LE MONDE

Thierry Henry a insisté sur l’importance de respecter les consignes des autorités sanitaires, et même si sa famille est en Europe, il a ramené la situation à l’échelle globale.

« C’est un problème mondial, nous faisons tous partie d’un grand pays en ce moment. J’essaie de parler à ma famille le plus souvent possible afin de m’assurer que tout le monde va bien. »

Au moins, il a quitté l’hôtel et peut profiter de sa résidence au maximum.

« Je me lève, je m’entraîne, je cuisine, je relaxe un peu, je m’entraîne à nouveau, je regarde un match, puis je cuisine encore. J’ai l’impression de devoir nettoyer la maison toutes les deux minutes parce que je cuisine tellement plus que d’habitude. »

« LE PLUS IMPORTANT, C’EST L’ÉTAT DE SANTÉ DE TOUT LE MONDE, LE FOOT DEVIENT SECONDAIRE. »

– Thierry Henry

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Entraîneur-chef de l’Impact
THIERRY HENRY Entraîneur-chef de l’Impact
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