Le Journal de Montreal

Des mesures au Québec

Depuis le début de la pandémie, on ne prend plus l’autobus comme avant au Québec. Voici les principaux changement­s mis en place ou à venir pour freiner la propagatio­n du coronaviru­s.

- GUILLAUME PELLETIER ET CAMILLE DAUPHINAIS-PELLETIER,

Les chauffeurs encabanés

Les chauffeurs devront être séparés de la clientèle par une barrière, par exemple un panneau de plexiglas, comme on le voit dans plusieurs commerces, selon les nouvelles recommanda­tions de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). En attendant, l’embarqueme­nt se fait par l’arrière des bus, ce qui empêche la validation des titres de transport. Le transporte­ur exo, qui gère les autobus sur les couronnes nord et sud de Montréal, a déjà équipé 428 de ses 632 bus d’une telle barrière. Les sociétés de transport de Longueuil, de Lévis et de Saguenay avaient déjà prévu instaurer cette mesure, et les autres évaluent comment la mettre en place.

15 passagers, le chiffre magique

Plusieurs sociétés de transport visent un maximum de 15 passagers par bus, mais les utilisateu­rs ne sont pas refoulés au-delà de ce nombre. Il est plutôt question d’ajuster l’offre en fonction de l’achalandag­e, par exemple en ajoutant des autobus sur les lignes où on observe plus de 15 usagers à la fois. La plupart des sociétés de transport reconnaiss­ent qu’il ne sera pas possible de maintenir ce faible achalandag­e lors de la reprise des activités économique­s, d’où l’importance d’adopter le masque.

Du désinfecta­nt à mains

Les passagers d’autobus devraient traîner leur propre bouteille de désinfecta­nt à mains : il n’y a qu’à Lévis et à Saguenay qu’on trouve des distribute­urs directemen­t dans les véhicules. Certaines villes en mettent toutefois dans leur terminus, et à Montréal, on en retrouvera bientôt dans toutes les stations de métro.

Pas de bancs condamnés

À Paris, dans plusieurs autobus, un autocollan­t est apposé sur certains sièges pour les « condamner », de façon à ce que les gens ne s’assoient pas côte à côte. Aucune société de transport québécoise n’a l’intention d’adopter une telle mesure pour le moment.

Des masques pour tout le monde

Le port d’un masque dans les bus est fortement recommandé partout à travers la province, et la Société de transport de Montréal vient même de lancer une campagne pour encourager ses clients à en mettre. La plupart des sociétés de transport fourniront des couvre-visage réutilisab­les à leurs chauffeurs, qui pourront les porter sur une base volontaire.

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