Le retour des proches aidants dans les résidences pour personnes âgées inquiète
AGENCE QMI | Les aidants naturels pourront retourner s’occuper des résidents dans les CHSLD dès aujourd’hui, de quoi semer l’inquiétude malgré les nouvelles mesures.
Entre autres, les proches aidants devront signer un document pour attester qu’ils acceptent les risques d’être exposés à la COVID-19, explique Mélanie Perroux, coordonnatrice générale du regroupement des aidants naturels du Québec.
Les mesures de protection habituelles, comme le port de gants, d’un masque et d’une blouse, devront être respectées. Les aidants naturels devront aussi surveiller l’apparition de symptômes.
SUR LE QUI-VIVE
Néanmoins, les directions des établissements sont sur le qui-vive, explique Mme Perroux, d’autant plus que Québec a retiré l’obligation d’un dépistage.
« Il y a plusieurs établissements qui ont mis cet argument-là de l’avant [celui de ne pas avoir de cas dans la résidence] et il y a d’autres arguments, dont la volonté de ne pas ouvrir les portes tout de suite », précise-t-elle.
Or, selon Mme Perroux, les proches aidants seront disciplinés, puisque contaminer leur proche est la dernière chose qu’ils veulent faire. Elle ajoute que le virus n’est pas rentré dans les différents centres d’hébergement à cause des proches aidants. « C’est quand même mieux d’avoir un risque limité et de permettre aux gens de regagner une santé mentale, de regagner une qualité de vie et d’arrêter de se laisser mourir en établissement plutôt que ce qui se passe en ce moment », dit Mme Perroux.
LES FAMILLES AUSSI
D’après la directrice générale de l’Association des établissements privés conventionnés, Annick Lavoie, la crainte est aussi présente auprès des familles qui craignent que leurs proches soient infectés.
Elle soutient que les mesures mises en place par le gouvernement peuvent être efficaces, si elles sont appliquées rigoureusement. « Si le matériel de protection individuelle est bien porté, et qu’il est bien retiré également, pour ne pas se contaminer, c’est une excellente mesure », dit-elle.
Ce qui l’inquiète davantage, c’est le fait que les gens ne sont pas formés comme le personnel soignant et elle souhaite qu’il y ait assez de matériel de protection.