Le Royaume-Uni prolonge son confinement jusqu’au 1er juin
Des foyers en Chine et en Corée du Sud font planer le spectre d’un rebond
LONDRES | (AFP) À contre-courant de nombre de ses voisins européens qui allègent sensiblement leurs dispositifs, le RoyaumeUni va prolonger son confinement lié au nouveau coronavirus, tandis que la peur d’un rebond de la pandémie envahit la planète, des foyers ressurgissant, notamment à Séoul et Wuhan.
Malgré les « progrès » selon lui réalisés dans son pays, le deuxième le plus endeuillé du monde (plus de 31 800 morts), le premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même un rescapé de la COVID-19, a jugé hier que ce n’était « pas le moment, cette semaine, de mettre fin au confinement » décrété fin mars.
Les restrictions imposées devront même désormais y rester en vigueur au moins jusqu’au 1er juin, le dirigeant conservateur espérant pouvoir rouvrir magasins et écoles primaires « au plus tôt » au début de ce même mois et certains bars et restaurants dès les premiers jours de juillet. En outre, « une quarantaine pour les personnes » qui entrent au Royaume-Uni en avion devrait bientôt être instaurée.
Éprouvant de la « joie », mais aussi de « l’appréhension », la France et une partie de l’Espagne vivaient en revanche hier leur dernier jour de confinement.
DEUXIÈME VAGUE ?
Près de cinq mois après son apparition en Chine fin 2019, la COVID-19, qui a contaminé plus de quatre millions de personnes dont quelque 280 000 sont mortes, a conduit au confinement de plus de la moitié de l’humanité et mis l’économie mondiale à genoux, paraît sous contrôle dans un nombre croissant de pays.
Mais le spectre d’une deuxième vague, voire d’une troisième, brandi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est omniprésent.
La ville chinoise de Wuhan, où le virus avait commencé à frapper, est venue le rappeler : les autorités y ont annoncé hier un nouveau cas, après plus d’un mois de répit à la suite d’un confinement draconien.
En Corée du Sud, où la progression du virus avait également été stoppée, la capitale Séoul a dû de son côté ordonner la fermeture des bars et des discothèques, après de nouveaux cas de COVID-19.
En France, où une réouverture controversée des écoles a été prévue par le gouvernement, trois foyers épidémiques ont été détectés dans l’ouest, dont l’un après une réunion de... préparation de la rentrée.
Afin de limiter les risques de propagation, seule une partie de l’Espagne sera déconfinée. Plusieurs grandes villes, comme Madrid et Barcelone, restent soumises à de sévères restrictions.
Hier, l’Espagne a comptabilisé 143 morts de la COVID-19 en 24 heures, le bilan le moins élevé depuis le 18 mars.