De l’aide publique controversée
Ces derniers jours, des entrepreneurs québécois en intelligence artificielle qui en arrachent en raison de la COVID-19 se sont dits choqués de voir comment l’argent de l’enveloppe de SCALE AI avait été distribuée.
« Au moment où des start-up sont sur le qui-vive, ça me choque de voir que l’argent public semble aller à des membres d’une même famille. Aller chercher un million $ à Investissement Québec (IQ), ça prend des mois. C’est long », a soupiré l’un deux, qui a exigé l’anonymat.
« Ce sont toujours les mêmes qui ont tout. Les start-up qui ne sont pas connectées aux Desmarais se retrouvent bredouilles », a ajouté un autre, qui préfère lui aussi ne pas divulguer son identité.
CONFLIT D’INTÉRÊTS ?
« Elle est en apparence de conflit d’intérêts parce que des personnes raisonnables peuvent mettre en doute cette décision. Ça soulève des questions », observe pour sa part le professeur et expert en éthique de l’UQAM, Michel Séguin.
« Si elle explique, elle pourrait dissiper ces questions. C’est à elle de faire la démonstration que la décision était objective », a ajouté Michel Séguin.
Jointe par Le Journal, Hélène Desmarais a décliné notre demande d’entrevue par la bouche du cabinet de relations publiques National embauché par SCALE AI.
OBLIGATION DE RETRAIT
« Soulignons que, par principe, tous les membres de notre comité d’experts qui analyse les dossiers ou du conseil d’administration qui approuve les recommandations ont l’obligation de se retirer de toute discussion concernant une organisation à laquelle ils seraient liés de près ou de loin », a précisé SCALE AI.
SCALE AI a indiqué qu’Hélène Desmarais n’avait pas pris part aux discussions des organismes liés à elle ou à son fils qui ont obtenu du financement public.
« Dans ce contexte, nous pouvons vous confirmer que madame Desmarais n’a participé à aucune discussion concernant les projets de CDL ni de Dialogue », a conclu SCALE AI.